Zelensky à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron : dîner de travail pour parler de l’Ukraine. Paris va livrer des dizaines de blindés et des chars légers à Kiev

Après une visite en Italie puis en Allemagne, le président ukrainien vient d’atterrir en France ce dimanche soir. Cette « tournée » européenne a pour but de renforcer les alliances et l’entretien avec Emmanuel Macron se fera autour d’un dîner de travail.

C’est Élisabeth Borne qui était en charge de l’accueil du président ukrainien Volodymyr Zelensky ce dimanche soir à l’aéroport de Villacoublay dans les Yvelines. Il sera ensuite accueillit par le président Emmanuel Macron à l’Élysée.

D’après les informations transmises à H24, un autre rendez-vous à lieu dans le même temps entre Dmytro Kuleba, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, et Catherine Colonna, son homologue français. L’entretien aura lieu au Quai d’Orsay dans la plus stricte confidentialité.

Depuis le début de l’offensive, Zelensky en est à sa deuxième visite à Paris. Emmanuel Macron l’avait déjà reçu le 8 février à l’Élysée, avec le chancelier allemand Olaf Scholf.

Pour que cela ne ressemble pas à une surenchère, Zelensky considère l’Allemagne comme une alliée très fiable, au même titre que Londres

Lors de son déplacement ce dimanche en Allemagne, Volodymyr Zelensky n’a eu de cesse que de faire des « louanges » de ceux qu’ils considèrent comme des alliés très fiables et même des amis, faisant sans doute référence à la livraison prochaine par l’Allemagne de chars lourds Léopard. Et aussi la nouvelle livraison d’armes qui permettra à l’Ukraine de mieux préparer la contre-offensive qui se profile contre la Russie.

Depuis le début du conflit, l’Allemagne c’était fort justement montrée réticente à livrer des armes à Kiev. Sans doute sous influence américaine, qui ne ménage pas ses efforts dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie, et même si parfois on a l’impression que le conflit dépasse ces deux protagonistes, et bien l’heure est à la symbiose entre Kiev et Berlin.

Reçu en « grande pompe », par le chancelier allemand Olaf Scholf, avec les honneurs militaires, et comme cela avait été le cas à Londres,  Volodymyr Zelensky c’est dit ravi de rencontrer son homologue allemand. Il a reçu dans la foulée le prix Charlemagne, une distinction récompensant un engagement en faveur de l’unification européenne, à Aix-la-Chapelle (ouest). Dans cette « tournée européenne » il ne faut pas oublier également la visite de Zelensky au Vatican, visite au cours de laquelle il a également rencontré les dirigeants italiens, qui entendent aussi jouer un rôle militaire dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie.

Macron se dit favorable à de nouvelles sanctions contre Moscou et s’apprête à livrer de l’armement à Kiev

« De nouvelles livraisons sont en préparation pour tenir compte en permanence des besoins les plus urgents et les plus immédiats de l’Ukraine », sans pour autant dire lesquels et en justifiant cette décision au cours d’une déclaration commune avec Volodymyr Zelensky.

Et de poursuivre dans le même sens que les autres pays alliés en indiquant que la France va « former et équiper » plusieurs bataillons ukrainiens « avec des dizaines de véhicules blindés et de chars légers, dont des AMX-10RC ». Information transmise par l’Élysée à H24.

« Le soutien militaire que fournit la France depuis le début de la guerre pour permettre à l’Ukraine de se défendre se poursuit et de nouvelles livraisons sont en préparation pour tenir compte en permanence des besoins les plus urgents et les plus immédiats de l’Ukraine », justifient les deux présidents, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, dans une déclaration commune transmise à la presse.

La France concentre aussi ses « efforts sur le soutien des capacités de défense aérienne de l’Ukraine », souligne la déclaration commune. Mais dans l’immédiat n’envisage pas de fournir des avions de chasse.

Les deux pays, dans une déclaration commune, s’accordent sur « l’obligation d’accroître les pressions collectives sur la Russie ». Et les deux pays envisagent de nouvelles sanctions pour pénaliser et fortement diminuer cette guerre « d’agression illégale ».

« L’avenir de l’Ukraine et de son peuple est au sein de la famille européenne. L’Union européenne a déjà reconnu la perspective européenne de l’Ukraine et lui a accordé le statut de pays candidat », dit en outre la déclaration qui ajoute que la France « attend avec intérêt le rapport de la Commission européenne pour commencer les négociations d’adhésion qui néanmoins risquent de durer plusieurs années ». L’Ukraine devant faire face à plusieurs vagues de corruption.