Vladimir Poutine appose sa signature pour officialiser le retrait de la Russie du traité interdisant les essais nucléaires

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Cette mesure est une réaction directe aux États-Unis, qui figurent parmi les pays n’ayant pas encore ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, ce qui bloque l’entrée en vigueur dudit traité

Ce geste, tout sauf conciliant, a été accompli par le président russe, Vladimir Poutine, le jeudi 2 novembre, lorsqu’il a signé la loi visant à révoquer la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN). Cette décision intervient dans un contexte de tensions liées au conflit en Ukraine et aux différends avec les nations occidentales. Le TICEN avait été proposé à la signature en 1996, mais n’a jamais été mis en application en raison de l’absence de ratification par un nombre suffisant des 44 États qui possédaient des installations nucléaires au moment de sa création.

En début octobre, Vladimir Poutine avait évoqué l’idée de cette révocation en réponse aux États-Unis, qui n’avaient pas ratifié le traité. Il avait précisé : “Je ne suis pas en mesure de dire si nous devons reprendre les essais ou non,” tout en mettant en avant les progrès dans le développement de nouveaux missiles extrêmement puissants capables de transporter des charges nucléaires. La loi relative à la révocation avait ensuite été adoptée par la Douma d’État, la chambre basse du Parlement russe, avant d’être votée à l’unanimité par la chambre haute à la fin d’octobre.

Selon la doctrine nucléaire russe, l’emploi de l’arme nucléaire est réservé à des situations “strictement défensives”, notamment en cas d’attaque de la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression utilisant des armes conventionnelles mettant en péril l’existence même de l’État.

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