Lors de la visite d’État en France du président chinois Xi Jinping, Emmanuel Macron a évoqué la question des droits humains, en particulier « quelques cas individuels », comme l’a précisé l’Élysée ce mardi 7 mai.

La présidence française a déclaré: « Le président a abordé hier (lundi) la question des droits humains, exprimant son intérêt à cet égard et discutant de quelques cas individuels. Nous en parlons entre nous et nous vérifions les résultats avec une volonté d’efficacité », alors que les deux chefs d’État passaient la journée de mardi dans les Hautes-Pyrénées.

Emmanuel Macron avait fait part de sa préférence pour des discussions sur ces sujets sensibles « à huis clos » avant l’arrivée de Xi Jinping, alors que la situation des Tibétains et celle des Ouïghours suscitent une vive émotion en France, notamment portée par Raphaël Glucksmann, tête de liste des socialistes aux élections européennes de juin.

Selon Amnesty International, en 2023, « la situation des droits humains dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang restait catastrophique et l’impunité persistait pour les graves violations des droits humains commises contre les Ouïghours, les Kazakhs et d’autres minorités ethniques à majorité musulmane dans cette région » chinoise.

D’après l’Élysée, le sujet des droits humains a été abordé lundi lors du premier jour de la visite d’État, juste avant l’excursion montagnarde organisée mardi par Emmanuel Macron pour son homologue chinois. Les deux présidents et leurs épouses ont déjeuné au restaurant d’altitude d’Eric Abadie, un ami éleveur d’Emmanuel Macron, situé au col du Tourmalet, haut lieu pyrénéen.

La présidence française s’est réjouie de cette séquence, soulignant l’intimité recherchée entre les deux dirigeants pour un dialogue à la fois amical et franc. Elle a également mis en avant la « relation particulière » établie par Emmanuel Macron avec Xi Jinping, soulignant que peu de dirigeants dans le monde ont cette possibilité d’échanger avec le président chinois.