Le procès des 51 hommes devant la cour criminelle du Vaucluse est désormais en suspens, attendant le retour de Dominique Pelicot, l’accusé principal. Pour l’instant, la reprise est prévue pour lundi, mais l’incertitude demeure
Le procès des viols de Mazan pourra-t-il reprendre lundi ? Sera-t-il ajourné ou interrompu pour une plus longue durée ? Tout dépend de l’évolution de l’état de santé de Dominique Pelicot, au cœur de cette affaire.
Absent depuis le début de la semaine en raison de douleurs intestinales et d’une possible infection urinaire, Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué sa femme avant de la violer et de la livrer à d’autres hommes, a été hospitalisé mardi. Un certificat médical avait pourtant déclaré qu’il était en mesure de comparaître.
Une « catastrophe » annoncée
De retour mercredi au tribunal, son avocate a sollicité une nouvelle dispense après l’avoir trouvé allongé dans les geôles du palais de justice, se plaignant de vomissements et de malaises. Il a alors été réhospitalisé et une expertise médico-légale a été ordonnée.
Après avoir entendu les experts et un enquêteur ce jeudi 12 septembre, la cour a décidé de suspendre l’audience, avec une reprise possible lundi, selon l’état de santé de l’accusé. Si Dominique Pelicot est présent, les débats reprendront, incluant les témoignages de ses deux fils ainsi que sa propre audition.
Dans le cas contraire, le président de la cour criminelle du Vaucluse, Roger Atara, pourra suspendre les audiences pour un ou plusieurs jours, dans l’attente que le septuagénaire soit apte à se présenter à nouveau. Si son indisponibilité devait se prolonger, le procès pourrait être renvoyé, une éventualité qualifiée de « catastrophe » par le président de la cour.