Lors d’une audition à l’Assemblée nationale mardi après-midi, Gérald Darmanin a fait savoir que sept individus avaient été appréhendés par la gendarmerie dans les environs de Toulouse.
Deux jours après les violences survenues à la fin d’un bal à Crépol (Drôme), les témoignages affluent et l’enquête progresse, révélant des détails choquants. Ce village près de Romans-sur-Isère est bouleversé par la mort de Thomas, un adolescent de 16 ans, tué lors de ces événements tragiques dans la nuit de samedi à dimanche. La porte-parole de la gendarmerie nationale, Marie-Laure Pezant, décrit une « bagarre d’une violence assez inouïe pour un village de 500 habitants », au cours de laquelle plusieurs personnes, dont deux grièvement, ont été blessées.
Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale mardi après-midi, Gérald Darmanin a annoncé que la gendarmerie avait interpellé sept personnes près de Toulouse (Haute-Garonne), sans donner de détails sur leur identité. H24 MEDIA fait le point sur les éléments connus à ce stade de l’affaire.
Les faits se sont déroulés lors d’une soirée organisée par le comité des fêtes de Crépol, avec la participation d’au moins 400 personnes. Une dizaine d’individus non inscrits à l’événement est venue perturber la soirée, entraînant un incident avec un agent de sécurité. L’altercation a dégénéré en violences avec une arme blanche, impliquant une dizaine d’individus hostiles. Des témoignages évoquent des individus affirmant être venus pour en découdre. La maire de Crépol, Martine Lagut, qualifie les faits de « très brutaux et violents ».
Trois personnes ont été très grièvement blessées à l’arme blanche, en plus du vigile initialement touché. Plus de dix personnes ont également reçu des coups. Thomas, l’un des blessés, est décédé durant son transport vers l’hôpital de Lyon. Deux autres personnes très grièvement blessées ne sont plus en urgence absolue mardi matin, selon Marie-Laure Pezant.
Une enquête pour homicide volontaire et tentative d’homicide en bande organisée a été ouverte
Gérald Darmanin annonce l’interpellation de sept personnes près de Toulouse, mobilisant une cinquantaine de militaires du GIGN. L’enquête, dirigée par la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble, progresse avec plus de 70 auditions réalisées en moins de 48 heures.
Le procureur de Valence souligne que la notion de « rixe » est contestée, indiquant que les individus hostiles ne sont pas tous originaires de la même ville ou du même quartier. Certains responsables politiques, dont le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, ont évoqué rapidement des jeunes venus « de cité ».
Gérald Darmanin réagit en évoquant « l’ensauvagement » de la société et souligne la nécessité de rétablir l’autorité. Des réactions politiques se multiplient depuis dimanche, avec des déclarations controversées attribuant la responsabilité de cet acte criminel à des groupes spécifiques.
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