Selon le Haut-Commissariat de la République, la nuit a été marquée par des troubles intenses et les forces de l’ordre ont été confrontées à des attaques de la part des émeutiers
En Nouvelle-Calédonie, une nouvelle vague de violences a éclaté dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 juin, suite au transfert en métropole de sept figures indépendantistes calédoniennes, dont Christian Tein, porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), accusé d’avoir orchestré les troubles.
« Dans l’ensemble de la Grande Terre, ainsi qu’à l’île des Pins et Maré, la nuit a été agitée, nécessitant le déploiement de renforts importants en réponse à des affrontements avec les forces de l’ordre, des incendies criminels et des barrages », a rapporté le Haut-Commissariat de la République dans un communiqué publié lundi.
À Dumbéa, au nord de Nouméa, le poste de police municipale ainsi qu’un garage ont été incendiés. Quatre véhicules blindés sont intervenus sur les lieux des affrontements, qui ont également touché un garage automobile en proie aux flammes. À proximité d’un grand magasin de matériel de sport entièrement détruit, des manifestants indépendantistes ont protesté contre la détention des prisonniers en lançant des slogans.
Des affrontements ont également éclaté à Bourail, où un individu a été blessé lors de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants indépendantistes. Selon le Haut-Commissariat, cette personne blessée n’était ni un agent de police ni touchée par une balle. Dans le quartier de la Vallée-du-tir à Nouméa, les forces de l’ordre ont démantelé un barrage en feu érigé sur un rond-point par des émeutiers.
Le Haut-Commissariat a signalé la maîtrise de plusieurs incendies, notamment à Ducos et dans le quartier de Magenta, tout en mentionnant des attaques contre les locaux de la police municipale et des véhicules privés à Païta. Les troubles ont également touché la brigade territoriale de Maré, selon les autorités.
Depuis le 13 mai, la Nouvelle-Calédonie est secouée par une série de violences liées à la contestation d’un projet de loi sur le dégel électoral, ayant déjà causé neuf décès, dont ceux de deux gendarmes, ainsi que d’importants dégâts matériels évalués à plus d’un milliard d’euros.