Mobilisation nationale contre les violences faites aux femmes ce samedi 23 novembre
Une vague d’appels à manifester contre les violences faites aux femmes traverse la France ce samedi 23 novembre. Dans une dizaine de villes, dont Paris, Bordeaux, Marseille et Lille, citoyens et militants se rassemblent pour réclamer un véritable sursaut face à ce fléau. Cette mobilisation intervient deux jours avant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui aura lieu lundi 25 novembre.
Des cortèges dans tout le pays
À Paris, le rassemblement débutera à 14 heures à la gare du Nord, avec un cortège prévu pour rejoindre la place de la Bastille. Des manifestations similaires se tiendront également dans plusieurs autres villes françaises, avec pour mot d’ordre la dénonciation de toutes les formes de violences : sexuelles, physiques, psychologiques et économiques.
Cette année, l’indignation prend une dimension particulière dans le contexte du procès Mazan, où une cinquantaine d’hommes sont accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot. Droguée à son insu par son mari, elle aurait été agressée alors qu’elle était inconsciente. Ce procès d’une portée internationale alimente un débat crucial sur la culture du viol et les violences systémiques envers les femmes.
Une mobilisation portée par 400 organisations
Plus de 400 associations, syndicats et personnalités soutiennent ces manifestations, parmi lesquelles la Fondation des Femmes, le Planning Familial et le collectif #Noustoutes. Des figures publiques telles qu’Angèle ou Vanessa Springora, ainsi que des syndicats comme la CGT et la CFDT, seront également représentés dans les cortèges.
« Les gouvernements promettent beaucoup, mais les moyens restent insuffisants, et les avancées sont trop faibles », déplorent les organisateurs, qui appellent à un « véritable sursaut » de la part des pouvoirs publics.
Des mesures jugées insuffisantes
Malgré certaines avancées, comme la mise en place du numéro d’urgence 3919 ou l’introduction de bracelets anti-rapprochement, les associations estiment que les ressources dédiées sont largement en deçà des besoins. Elles demandent un budget annuel de 2,6 milliards d’euros et une loi-cadre globale pour une meilleure prise en charge des victimes.
La secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes, Salima Saa, a promis d’annoncer de nouvelles mesures le 25 novembre, incluant un meilleur soutien aux victimes dans les zones rurales et une formation renforcée des professionnels de première ligne.
Cette journée de mobilisation s’annonce comme un moment fort pour rappeler que la lutte contre les violences faites aux femmes est une responsabilité collective, et qu’il reste encore beaucoup à accomplir pour garantir leur sécurité et leur dignité.