Vaccination contre la COVID-19 à la rentrée : Qui sera éligible ?

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Une nouvelle phase de vaccination contre la COVID-19 sera lancée à l’automne, ciblant en particulier les personnes à risques et introduisant de nouveaux vaccins spécifiques aux variants apparus durant l’été

Avec l’arrivée de la rentrée, une campagne de vaccination renouvelée contre le COVID-19 est programmée pour l’automne. Les vaccinations débuteront dès le 17 octobre en métropole, en Martinique, en Guyane et en Guadeloupe, ainsi que dès le 6 septembre à Mayotte. Initialement dirigée vers les individus présentant un risque accru, cette nouvelle série de doses sera également accessible à l’ensemble de la population.

Selon l’épidémiologiste Antoine Flahault, “le vaccin sera ouvert et gratuit pour tous ceux qui le souhaitent”. Il précise que “c’est recommandé pour les personnes fragiles et disponible pour tous les autres”, confirme-t-il à nos confrères de BFMTV.

Les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes et le personnel soignant concernés Les directives émanant de la Haute Autorité de Santé (HAS) indiquent que ce nouveau vaccin est conseillé pour tous les individus âgés de 65 ans et plus, pour ceux de 6 mois et plus ayant des comorbidités (comme l’hypertension, les problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires, le diabète, l’obésité, les cancers, les transplantations, la trisomie 21, les troubles psychiatriques ou la démence), ainsi que pour les personnes immunodéprimées.

Cette liste comprend également les femmes enceintes, les résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée, le personnel soignant, ainsi que toute personne en contact régulier avec des individus vulnérables. De plus, il est conseillé aux individus de plus de 80 ans, aux personnes immunodéprimées et à celles à très haut risque de prévoir un autre rappel au printemps 2024.

Le médecin Antoine Flahault souligne qu’une personne en bonne santé peut se faire vacciner “si elle a des proches fragiles”. Il ajoute que “certaines personnes ne peuvent pas se permettre de subir des formes persistantes de COVID”, faisant référence aux cas de COVID long, qui peuvent avoir des conséquences débilitantes dans la vie quotidienne et professionnelle.

Pour obtenir le vaccin, il est important de respecter un délai minimum de 6 mois après la dernière injection ou la dernière infection à la COVID-19.

“Prévenir une surcharge hospitalière”

Pourquoi cette nouvelle campagne ? Antoine Flahault explique qu'”actuellement, il n’y a pas d’indications montrant une diminution de l’immunité au sein de la population”. Il ajoute que “les recommandations vaccinales ne sont pas liées au taux d’incidence, car elles datent de février, mais sont plutôt basées sur l’idée que le virus va revenir par vagues successives”.

Avec la rentrée scolaire, une période propice à la propagation du virus, surtout au sein des écoles, le risque de vagues successives de COVID-19 devient plus probable, selon l’épidémiologiste.

Philippe Amouyel, épidémiologiste au CHU de Lille, affirme qu’il est crucial “d’éviter une surcharge des hôpitaux déjà fragilisés”. Il souligne que “les hôpitaux ne pourront pas faire face si la grippe et la COVID-19 coïncident. Il est essentiel de prévenir cela.” Philippe Amouyel évoque notamment la triple épidémie de COVID-grippe-bronchiolite qui a engorgé les hôpitaux l’hiver précédent. Cette année, la campagne de vaccination antigrippale sera d’ailleurs jumelée à celle contre la COVID-19, les deux vaccins étant recommandés pour les personnes âgées de plus de 65 ans.

De nouveaux vaccins ciblant les nouveaux variants Pour cette prochaine phase de vaccination, de nouveaux vaccins seront disponibles pour les patients. Parmi eux, deux vaccins à ARN messager, privilégiés en premier lieu, l’un fabriqué par Pfizer, l’autre par Moderna. Un troisième vaccin, développé par Novavax, sera également proposé. De plus, les vaccins Comirnaty de Pfizer-BioNTech seront recommandés pour les personnes de moins de 30 ans.

Les deux premiers vaccins sont des vaccins “bivalents” contenant des antigènes du virus XBB.1.5, souche d’Éris, explique le Dr. Philippe Amouyel. Cette nouvelle campagne vise notamment le sous-variant Omicron qui devient prédominant en Europe, comme l’indique le médecin.

Bien que le lancement de la campagne de vaccination soit actuellement fixé au 17 octobre en métropole, cela pourrait changer, selon Philippe Amouyel. “Vu les tendances actuelles, il ne serait pas utile de vacciner plus tôt. Cependant, si une recrudescence survient à la rentrée, la campagne pourrait débuter début octobre”, avance-t-il.

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