Une étude révèle que diminuer de moitié la consommation de viande en France pourrait contribuer à atteindre les objectifs climatiques. Vrai ou faux, telle est la question ?

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On est en droit de penser que changer les habitudes des consommateurs et des industriels, c’est comme de croire au père Noël. Où alors nous sommes tous de grands enfants !

Une étude publiée ce mardi 20 février par le réseau Action Climat et la Société française de nutrition met en lumière que l’alimentation constitue actuellement 22% de l’empreinte carbone de la France. Pour atteindre les objectifs climatiques du pays, une réduction significative de la consommation de viande est nécessaire.

Cette mesure permettrait non seulement de répondre aux impératifs climatiques, mais aussi de promouvoir la santé publique. En effet, une diminution de moitié de la consommation actuelle de viande en France, ramenant celle-ci à un maximum de 450 grammes par semaine, jouerait un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La consommation de poulet en France a doublé en vingt ans, révèle une étude

La consommation de poulet par habitant en France a plus que doublé entre 2000 et 2022, révèle une étude. De manière générale, la quantité de viande consommée par habitant en France est aujourd’hui deux fois supérieure à la moyenne mondiale.

Le réseau Action Climat, regroupant une trentaine d’associations, et la Société française de nutrition ont collaboré avec le bureau d’études MS Nutrition pour réaliser une modélisation des régimes alimentaires durables. Cette étude s’appuie sur les engagements de la France dans le cadre de sa 2e Stratégie bas carbone, visant notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre de son secteur agricole de 46% d’ici 2050.

Vers une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement

La réduction de la consommation de viande en France s’inscrit dans une démarche globale visant à répondre aux enjeux environnementaux et de santé. L’étude, basée sur les engagements de la France en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans son secteur agricole, propose des recommandations alimentaires favorisant une alimentation plus équilibrée et durable.

Ces recommandations incluent une augmentation de la consommation de fruits, légumes, légumineuses et produits céréaliers complets, ainsi qu’une réduction significative de la consommation de produits gras, sucrés et/ou salés. Le réseau Action Climat et la Société française de nutrition soulignent l’importance pour le gouvernement de prendre en compte ces enjeux environnementaux dans ses recommandations alimentaires officielles, notamment en limitant la consommation de viande à 450 grammes par semaine.

Selon une estimation du journal Le Monde, cette transition vers un régime alimentaire moins carné pourrait même entraîner une réduction de 10% des coûts alimentaires pour les Français. De plus, cette réduction de la consommation de viande pourrait également contribuer à limiter les importations, favorisant ainsi les productions agricoles françaises plus durables.

Cette étude met en lumière l’importance d’une alimentation équilibrée et respectueuse de l’environnement pour atteindre les objectifs climatiques et préserver la biodiversité.

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