Séisme en Birmanie : panique en Thaïlande et secousses ressenties jusqu’en Chine

Un puissant séisme de magnitude 7,7 a frappé le centre de la Birmanie ce vendredi 28 mars, a annoncé l’Institut géologique américain (USGS). Le tremblement de terre s’est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville de Sagaing, à une profondeur de 10 kilomètres, aux alentours de 14h20 heure locale (07h20 heure française).

La secousse a provoqué des scènes de panique à Bangkok, en Thaïlande, où de nombreux habitants se sont précipités hors des bâtiments. « J’ai entendu un bruit sourd alors que je dormais, j’ai couru aussi loin que possible en pyjama », témoigne Duangjai, une résidente de Chiang Mai, grande ville du nord du pays. Dans la capitale thaïlandaise, des bureaux et des magasins ont été évacués, et certains services de métro suspendus par mesure de sécurité.

À Naypyidaw, la capitale birmane, l’onde sismique a causé d’importants dégâts : des routes fissurées, des plafonds effondrés et des bâtiments fragilisés. En Thaïlande, un immeuble en construction de 30 étages s’est effondré, piégeant au moins 43 ouvriers sous les décombres, selon des sources policières citées par l’AFP.

Des secousses ressenties jusqu’en Chine

L’ampleur du séisme ne s’est pas limitée aux frontières birmanes. En Chine, la province du Yunnan a également été secouée par des répliques, enregistrées avec une magnitude de 7,9 par l’agence sismologique chinoise. Face à l’ampleur de la catastrophe, la Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, a annoncé une réunion d’urgence pour coordonner les secours et évaluer les dégâts.

Les secours sont mobilisés dans les trois pays touchés, mais l’ampleur exacte des dégâts et le bilan humain restent encore incertains.

Une région à haut risque sismique

Située sur la faille de Sagaing, qui traverse le pays du nord au sud, la Birmanie est une zone sismique active. Entre 1930 et 1956, six tremblements de terre d’une magnitude supérieure à 7 ont frappé cette région. Plus récemment, en 2016, un séisme de magnitude 6,8 avait secoué l’ancienne capitale de Bagan, endommageant de nombreux temples historiques.

Les experts alertent régulièrement sur la vulnérabilité des infrastructures birmanes face aux catastrophes naturelles. Le manque de préparation, le développement anarchique des villes et la faiblesse des services d’urgence augmentent le risque de pertes humaines en cas de séisme majeur.

Alors que les opérations de sauvetage sont en cours, l’inquiétude demeure quant aux potentielles répliques qui pourraient encore frapper la région.