COP28 à Dubaï : Près de 2 500 lobbyistes des énergies fossiles surpassent largement les délégués des dix pays les plus vulnérables au changement climatique, affirme la coalition Kick Big Polluters Out
Ce nombre représente un record, quatre fois supérieur à celui enregistré lors de la COP27, calculé à partir de la liste des participants publiée par l’ONU. Il est probablement sous-estimé, ne prenant pas en compte les lobbyistes d’autres secteurs polluants, incluant « tout individu qui peut raisonnablement avoir pour objectif d’influencer » la COP28 « dans l’intérêt des entreprises fossiles et de leurs actionnaires ».
Les lobbyistes des énergies fossiles, s’ils formaient un pays, constitueraient la troisième plus grande délégation à la COP28, dépassant les délégations des dix pays « les plus vulnérables au changement climatique » et des représentants des populations indigènes, mais étant devancés uniquement par le Brésil et les Émirats.
Parmi les représentants accrédités, on compte Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, accrédité par la France, et des cadres d’Eni emmenés par l’Italie. Des employés de BP, Eni et ExxonMobil sont également présents, tandis que le président émirati du sommet, Sultan al-Jaber, est directeur de la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.
Cette surabondance de lobbyistes n’est pas une surprise, étant donné que la COP28 prévoyait d’accueillir un nombre record de participants, dépassant 88 000 personnes. C’est également la première fois que les participants doivent divulguer leur employeur et la nature de la relation, financière ou non, avec l’entité demandant une accréditation en leur nom.
La sortie des énergies fossiles, notamment du pétrole, du gaz et du charbon, est au cœur des débats de la COP28. Alexia Leclercq, cofondatrice de Start: Empowerment, souligne : « Croyez-vous vraiment que Shell, Chevron ou ExxonMobil envoient des lobbyistes pour observer passivement les discussions ? »
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