Huit mois de prison avec sursis pour avoir menacé la juge de l’affaire Marine Le Pen

Un homme de 76 ans a été condamné ce mercredi 9 avril par le tribunal correctionnel de Bobigny à huit mois de prison avec sursis et à une amende de 3 000 euros pour avoir proféré des menaces à l’encontre de la magistrate ayant prononcé la peine d’inéligibilité de Marine Le Pen.

Une publication menaçante sur les réseaux sociaux

Interpellé à La Garenne-Colombes la veille, Gérard B. a reconnu avoir publié sur le réseau social X un message inquiétant, accompagné d’une photo de guillotine, en réaction à un article évoquant la condamnation de la dirigeante du Rassemblement National. À la barre, il a tenté de minimiser ses propos, évoquant un “symbole de la justice” et exprimant ses regrets : “Je n’ai jamais voulu menacer qui que ce soit.”

Ancien chef d’entreprise aujourd’hui retraité, marié et père de deux enfants, il n’avait jusque-là aucun antécédent judiciaire. Il était poursuivi pour “outrage à magistrat” et “provocation à commettre un crime ou un délit contre une personne dépositaire de l’autorité publique”.

Depuis la décision du 31 mars condamnant Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, Bénédicte de Perthuis, a été la cible de nombreuses insultes et menaces sur les réseaux sociaux. Son domicile bénéficie depuis de mesures de protection policière. Une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris face à la gravité des menaces reçues, visant également ses proches.