Le président de la République a « condamné » le coup d’État orchestré par la junte qui a renversé Mohamed Bazoum. Sa fermeté face à cette situation a été clairement affirmée
Après son retour d’Océanie, Emmanuel Macron s’attelle au dossier nigérien, comme annoncé par l’Élysée vendredi 28 juillet. En effet, le chef de l’État préside un conseil de défense et de sécurité nationale dédié au Niger, prévu samedi à 15 heures. Cette réunion intervient suite au coup d’État orchestré par le chef de la garde présidentielle, qui a renversé mercredi le président élu Mohamed Bazoum.
Dès vendredi, Emmanuel Macron avait déjà fermement condamné ce coup d’État dans ce pays considéré comme un partenaire privilégié de Paris dans la région du Sahel, déchirée par la violence jihadiste. La France a déployé 1 500 militaires au Niger. « Ce coup d’État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger et pour toute la région », avait déclaré le président depuis la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce coup d’État à Niamey est le troisième dans la région depuis 2020, après les prises de pouvoir militaires au Mali et au Burkina Faso. Ces deux événements ont contraint la France à quitter leur territoire, les poussant ainsi à chercher d’autres partenaires, notamment la Russie. Moscou, par l’intermédiaire de la milice Wagner, mène une propagande anti-française et occidentale intense dans la région. « Petit à petit, c’est une période historique pour la France qui se termine, une période post-coloniale de présence militaire », souligne Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique, chez nos confrères de franceinfo. « De la Mauritanie au Soudan, les jihadistes ont réussi à faire fuir l’ensemble des Occidentaux. »
A Lire Dans l’Actualité