Frappe meurtrière à Soumy : l’Ukraine endeuillée en pleine fête religieuse

Au moins 32 personnes, dont deux enfants, ont perdu la vie et plus de 80 autres ont été blessées à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, à la suite d’une frappe de missiles balistiques russes ce dimanche 13 avril. L’attaque s’est produite en fin de matinée, en plein cœur du centre-ville, à un moment d’affluence alors que de nombreux habitants se trouvaient dehors pour célébrer le dimanche des Rameaux.

Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une attaque “barbare”, précisant que les missiles avaient visé “une rue ordinaire, une vie ordinaire : des maisons, des écoles, des voitures dans la rue”. “Seuls des terroristes peuvent frapper ainsi en pleine célébration religieuse”, a-t-il ajouté sur le réseau X, appelant à “une réponse forte de la part du monde”.

Une ville sous pression croissante

Soumy, située à seulement 50 kilomètres de la frontière russe, est la cible d’attaques répétées depuis plusieurs semaines, alors que Moscou tente de reprendre pied dans cette région qu’elle avait en partie abandonnée au printemps 2022. La veille de la frappe, la Russie avait revendiqué la prise d’un village proche, marquant une avancée rare dans ce secteur.

Selon le ministre ukrainien de l’Intérieur, deux missiles balistiques ont frappé directement le centre-ville, causant d’importants dégâts matériels. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des voitures calcinées, des bâtiments éventrés et d’épais panaches de fumée noire, bien que leur authenticité reste à vérifier. Une enquête pour crime de guerre a été ouverte par le parquet ukrainien.

Le maire par intérim de Soumy, Artem Kobzar, a qualifié l’attaque de “drame pour toute la communauté”, tandis que l’ombudsman ukrainien a confirmé la destruction totale du centre régional de protection des droits de l’homme, situé à l’épicentre de l’impact. Des victimes ont également été recensées dans les transports publics et les habitations voisines.

À l’international, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer leur solidarité avec l’Ukraine. Le président Emmanuel Macron a rappelé que “la Russie, seule, a voulu cette guerre, et c’est elle seule qui choisit de la poursuivre”, appelant à des mesures fortes pour imposer un cessez-le-feu. Les dirigeants de Moldavie, des pays baltes et de l’Union européenne ont également apporté leur soutien à Kiev.