Un nouveau traitement contre la bronchiolite est en essai clinique. Il s’agit là d’un traitement préventif et nombre de CHU recherche des volontaires.
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Forcement très attendu et en phase test depuis septembre, le traitement préventif contre le virus respiratoire syncitial (VRS) et pour l’instant à l’essai dans différents hôpitaux français. Et bien que le sérum ait été approuvé à fin 2022 par la commission européen, il n’en reste pas moins que des « volontaires » sont nécessaires pour mener à bien tous les essais cliniques.
Alors comment mener à bien cette étude ?
Tout d’abord l’étude devra durer 12 mois. Elle est baptisée « Harmonie » et les volontaires se verront d’abord injecter le sérum nirsevimab mis au piont par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, ou encore son placebo, dans la cuisse. Ensuite la famille devra compléter un carnet électronique durant 6 mois. Cela permettra de recueillir des éléments sur la capacité de l’anticorps développé à être efficace. Et ce n’est qu’au bout d’un an, après des échanges téléphoniques entre les parents du volontaire et le centre d’étude du vaccin, que l’essai devra être conclu.
Qui sont les volontaires ?
Il faut savoir que le vaccin est destiné à tous les bébés âgés d’un an maximum. Et plus précisément à tous les bébés né après le 6 février 2022. Des hôpitaux comme Rouen, Bordeaux ou encore Lille participent à cet essai.
Il est attendu au total 28 860 enfants, c’est ce qu’espère les cliniciens pour tester le sérum. Cet essai est ouvert aux enfants français mais également allemand et du Royaume-Uni.
Ce qu’il faut savoir sur le sérum testé ?
Tout d’abord il ne s’agit pas d’un vaccin au sens stricte du terme. Mais il agit, comme pour un vaccin, en traitement préventif.
Avec un vaccin classique, c’est le traitement qui permet à un organisme de développer lui-même ses anticorps.
Dans ce cas de figure et contrairement aux vaccins utilisant des technologies traditionnelles, le sérum consiste en un anticorps monoclonal, c’est-à-dire un anticorps de synthèse, développé en laboratoire Et grâce à cette particularité il offre une immunité dite passive au nourrisson.
Pourquoi ce traitement préventif est-il si important ?
A aujourd’hui il n’existe pas de vaccin contre la bronchiolite ce qui rend parfois compliqué son traitement. Il existe actuellement un seul traitement préventif qui a été mis au point par le laboratoire AstraZeneca. il s’agit du palivizumab, commercialisé sous le nom Synagis.
Mais c’est un traitement « lourd ». Et pour preuve, il consiste à une injection par voie intramusculaire et à effectuer tous les quatre semaine au cours de la saison épidémique et uniquement à l’hôpital.
Vous l’aurez compris, ce traitement est réservé aux bébés les plus à risque ou encore grands prématurés. Ce qui revient à dire qu’un vaccin dont pourrait profiter tous les nourrissons serait un avantage non négligeable et plus efficace pour lutter contre cette maladie.
Sachez également que le laboratoire Pfizer travaille également sur un vaccin contre la bronchiolite. Ce laboratoire à annoncé début novembre avoir réussi à obtenir des résultats positifs qui devrons ensuite obtenir une autorisation. Mais la voie d’un vaccin semble bien engagée aux regards des grands laboratoires qui travaille sur le sujet préoccupant qu’est la bronchiolite.