Les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), surnommée la “police des polices”, ont effectué une perquisition jeudi 4 avril dans les locaux de l’antenne marseillaise de l’Office antistupéfiants (Ofast), suite à des soupçons de corruption visant un fonctionnaire de police. Cette action fait suite à une enquête ouverte par le parquet de la ville sur la base d’une dénonciation. Les soupçons pèsent sur ce fonctionnaire depuis plusieurs mois

Le fonctionnaire de police soupçonné de corruption est au cœur de l’enquête. L’Ofast, réputé pour son rôle majeur dans la lutte contre les trafics de stupéfiants à Marseille, est ainsi concerné par cette investigation. Dans une région où les trafics de drogue et les règlements de comptes violents sont monnaie courante, cette affaire revêt une importance particulière. “Si les faits sont avérés, cela va faire mal à la profession”, commente une source.

La perquisition a conduit à la saisie de téléphones et d’ordinateurs dans les locaux de l’Ofast Marseille, mais aucune garde à vue n’a encore été initiée

Cette affaire vient s’ajouter aux tensions déjà palpables à Marseille, notamment avec les opérations antidrogue “Place nette XXL” saluées par le ministère de l’Intérieur, ainsi qu’aux désaccords entre magistrats marseillais et le ministre de la Justice concernant l’efficacité de la lutte contre les stupéfiants.