Fusillade à Rennes : quatre blessés, un quartier sous tension et une enquête criminelle en cours

Une violente série de tirs a secoué le quartier de Villejean, à Rennes, jeudi 17 avril en fin d’après-midi. L’incident, survenu en pleine rue, a fait quatre blessés, dont un homme toujours entre la vie et la mort. Une enquête a été ouverte pour “tentatives de meurtre en bande organisée”.

Des tirs en pleine rue et un restaurant pris pour cible

Vers 17h15, une voiture percute un piéton dans le quartier de Villejean. Les occupants du véhicule, lourdement armés, prennent ensuite pour cible un groupe de jeunes attablés devant un restaurant Subway. Pris de panique, ces derniers se réfugient à l’intérieur de l’établissement, où les agresseurs ouvrent le feu. Trois d’entre eux sont blessés par balles, aux jambes et à l’abdomen.

Une quatrième victime, le piéton renversé en amont, âgé d’une vingtaine d’années, se trouve toujours en état critique ce vendredi. Des témoins évoquent des armes lourdes, des tirs nourris et une scène de chaos en plein cœur du quartier.

Une attaque méthodique, quatre suspects interpellés

Après les fusillades, les agresseurs fuient à bord d’un véhicule Peugeot 2008, en direction de la RN12. Dans la soirée, un premier suspect de 20 ans, connu des services de police, est arrêté près d’une voiture en feu. Dans la nuit, le RAID interpelle trois autres individus dans un logement soupçonné d’avoir servi de planque. Âgés de 21 à 23 ans, ils seraient originaires de Tours et Marseille.

Tous quatre sont en garde à vue pour “tentatives de meurtre en bande organisée” et “association de malfaiteurs”. Le parquet interrégional de Rennes a repris l’enquête.

Un quartier marqué par les règlements de comptes

Le quartier de Villejean, déjà touché par plusieurs violences liées au narcotrafic, est à nouveau au cœur d’une probable vendetta. L’hypothèse d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée par la division de la criminalité organisée, en charge des investigations.

Réaction des autorités : forces mobiles déployées

Face à l’émotion suscitée par cet épisode de violence, les autorités ont immédiatement renforcé le dispositif de sécurité. La CRS 82 a été envoyée sur place dès jeudi soir et restera mobilisée “aussi longtemps que nécessaire”, selon le ministre de l’Intérieur.

Le préfet d’Ille-et-Vilaine, Amaury de Saint-Quentin, a assuré que l’État poursuivra sa lutte contre les violences urbaines :

“Il est de notre devoir de restaurer l’ordre et de protéger les habitants face à ces agissements criminels.”