Taylor Swift récupère les clés de son passé musical : une victoire historique pour l’artiste

C’est une page essentielle de l’histoire de la pop qui se tourne. Ce vendredi 30 mai, Taylor Swift a annoncé avoir racheté les droits des enregistrements originaux de ses six premiers albums, clôturant ainsi une saga de près de six ans qui a tenu en haleine ses fans et secoué l’industrie musicale.

« Toute la musique que j’ai jamais créée… m’appartient désormais », écrit-elle avec émotion sur son site officiel. Une déclaration qui sonne comme un aboutissement pour la chanteuse américaine, engagée depuis 2019 dans une lutte pour la maîtrise de son œuvre, après avoir vu ses enregistrements — les précieux masters — passer entre les mains de l’influent producteur Scooter Braun, via l’acquisition de son ancien label Big Machine.

Une bataille devenue moteur de création

Ce transfert avait été vécu comme un véritable traumatisme par Swift, qui dénonçait alors avoir été « dépouillée du travail de [s]a vie ». Mais de cette crise est née une stratégie inédite : la réenregistrement intégral de ses albums. De 2021 à 2023, elle publie les Taylor’s Version de Fearless, Red, Speak Now et 1989, accompagnés de morceaux inédits. Ces nouvelles éditions surpassent les originaux, galvanisées par le soutien massif de ses fans — les « Swifties » — et dopées par le succès planétaire de sa tournée The Eras Tour, devenue la plus lucrative de l’histoire avec plus de 2 milliards de dollars de recettes.

Le rachat annoncé ce vendredi a été conclu avec Shamrock Holdings, le fonds d’investissement qui avait repris les droits à Scooter Braun. Le montant de la transaction reste confidentiel. Désormais, la chanteuse détient l’ensemble de son travail fondateur : enregistrements, clips, photos, visuels, et même les titres jamais publiés.

Une œuvre presque totalement réappropriée

Deux albums n’ont cependant pas encore eu droit à leur version revisitée : Taylor Swift (2006) et Reputation (2017). Si le premier est déjà réenregistré, la star confie rencontrer des difficultés créatives à replonger dans l’univers du second : « Cet album est si ancré dans une période de ma vie que je me heurte à un mur quand j’essaie de le refaire », écrit-elle.

Ce rachat marque l’aboutissement d’un rêve de longue date : « Tout ce que j’ai toujours voulu, c’était pouvoir, à force de travail, racheter mes albums. Sans contrainte. Sans compromis. En totale autonomie », conclut-elle.