La Russie confirme la présence de Bachar al-Assad sur son territoire après l’effondrement syrien

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a confirmé ce mardi 10 décembre que Bachar al-Assad, l’ancien dirigeant syrien déchu, se trouve actuellement en Russie, quelques jours après la chute de son régime suite à une offensive des rebelles et des islamistes.

“Bachar al-Assad est en sécurité en Russie”, a déclaré Riabkov, précisant que le Kremlin avait assuré son évacuation “de la manière la plus sûre possible”. Lors d’une interview accordée à NBC News, le responsable russe a refusé de donner des détails sur la situation actuelle de l’ancien président syrien, estimant qu’il serait “inapproprié” d’entrer dans les détails concernant les circonstances de son départ.

La Russie plaide pour l’unité et la souveraineté de la Syrie

Interrogé sur la succession d’Assad, Sergueï Riabkov a affirmé que Moscou défend fermement l’idée que la Syrie doit rester “souveraine, unifiée et intégrale”, quel que soit le parti ou le dirigeant qui prendra la tête du pays.

Quant à une éventuelle extradition de Bachar al-Assad pour qu’il soit jugé par la Cour pénale internationale, Riabkov a rappelé que “la Russie n’est pas partie prenante à la convention ayant institué la CPI”, suggérant ainsi que le Kremlin ne livrerait pas l’ancien dirigeant syrien.

Ambiguïté du Kremlin et crise syrienne toujours en cours

Lundi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’était abstenu de confirmer la présence de Bachar al-Assad sur le territoire russe. “Je n’ai aucun commentaire à faire sur les déplacements du président Assad”, avait-il déclaré, précisant qu’”aucune rencontre [entre Vladimir Poutine et Assad] n’est inscrite dans l’agenda officiel du président” russe.

Depuis le début de la guerre civile syrienne en 2012, le conflit a causé la mort de plus de 500 000 personnes et déplacé plusieurs millions de civils, selon les chiffres de l’ONU. Cette évolution laisse planer une incertitude sur l’avenir d’une Syrie en quête de reconstruction après cinq décennies de régime autoritaire sous la famille Assad.