Elle a affirmé que la lutte contre le harcèlement deviendrait la priorité absolue de cette rentrée.
Lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi, Élisabeth Borne, la Première ministre, a présenté plusieurs mesures de lutte contre le harcèlement scolaire qui entreront en vigueur dès la rentrée 2023.
Élisabeth Borne a exprimé sa consternation face à la réalité du harcèlement qui affecte quotidiennement des milliers de jeunes et entraîne malheureusement trop souvent des tragédies. En réponse à une question de la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, concernant le suicide de la collégienne Lindsay en mai, la Première ministre a annoncé ces mesures tout en exprimant son soutien à la famille et aux amis de la jeune victime.
« Le harcèlement est un fléau qui mine le quotidien de milliers de jeunes et cause trop souvent des drames », a déploré Élisabeth Borne. « Le décès de Lindsay est un terrible exemple et je veux dire ici tout mon soutien à sa famille et à ses amis. »
La Première ministre a fait savoir que le programme pHARe, déjà obligatoire dans les écoles primaires et les collèges depuis 2022, sera étendu aux lycées dès septembre 2023. Cette extension comprendra un ensemble de mesures visant à mieux prendre en charge les victimes de harcèlement, telles qu’un protocole de soutien spécifique, la désignation de référents dédiés, ainsi qu’une sensibilisation accrue des parents et des enseignants à cette problématique.
Prévention, réactivité et efficacité
La Première ministre a dévoilé plusieurs mesures visant à améliorer la prévention et les sanctions contre le harcèlement. Dans un souci de protection accrue des élèves victimes de harcèlement en primaire, il sera désormais possible, par décret, d’exclure de l’école les élèves auteurs de harcèlement. De plus, chaque collège sera doté d’un adulte référent dédié à la lutte contre le harcèlement, afin d’assurer un soutien adéquat.
En parallèle, la formation du personnel scolaire en matière de harcèlement deviendra obligatoire pour renforcer leur compétence et sensibilisation. Enfin, la Première ministre a sollicité l’appui des ministres de l’Intérieur, de la Justice et du Numérique pour collaborer avec le ministre de l’Éducation nationale dans le but d’améliorer l’efficacité des mesures de prévention et de sanctions, notamment en ce qui concerne le harcèlement en ligne sur les réseaux sociaux.
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