Suite au décès de Nahel : Le policier responsable du tir a été interrogé par l’IGPN. Voici ce qu’il a déclaré lors de cet interrogatoire.

Un premier rapport de l’IGPN a permis de révéler des éléments essentiels concernant l’enquête sur la mort de Nahel. Ce rapport fait état des déclarations du policier mis en examen, de son collègue, ainsi que des images de vidéosurveillance.

Le policier mis en examen, accusé d’homicide volontaire après avoir tiré sur Nahel lors d’un contrôle routier à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, est actuellement détenu à la prison de la Santé à Paris.

Ce premier rapport du parquet général de Versailles, dont Le Monde, Le Parisien et H24 MEDIA ont obtenu des copies, apporte des éclaircissements sur les avancées générales de l’enquête. Une audience s’est tenue à la cour d’appel de Versailles, dans les Yvelines, où la décision a été prise de maintenir le policier, prénommé Florian, en détention provisoire après qu’il ait décidé de faire appel de cette décision.

Dans la séquence suivante, capturée par une vidéo amateur et examinée par les enquêteurs de l’IGPN, le policier nie avoir proféré des propos envers Nahel.

Selon lui, il aurait crié à Nahel de couper le contact, mais le jeune homme ne l’aurait pas suivi et aurait avancé “comme s’il était gêné par la présence” de l’autre policier dont le haut du corps était entré dans le véhicule.

Une altercation verbale s’ensuit entre les policiers et les occupants de la voiture. Une voix aurait proféré des menaces telles que “tu vas prendre une balle dans la tête”, des propos que le brigadier responsable des tirs nie avoir prononcés. D’après nos informations, l’auteur de ces propos n’a pas pu être formellement identifié.

Le policier se retrouve acculé contre le trottoir et le muret derrière lui. Il affirme avoir tiré, craignant que la voiture ne renverse quelqu’un et que son collègue ne soit entraîné par l’accélération du véhicule. Cependant, lors de son interrogatoire, son collègue affirme que seul son bras était encore à l’intérieur de la voiture à ce moment-là.

Au moment du tir, le policier déclare que Nahel avait redémarré le véhicule, ce qui l’aurait déséquilibré, tandis que son arme était dirigée vers la partie inférieure du corps du jeune homme. Il soutient que son intention initiale n’était pas de tirer et qu’il ne visait pas le haut du corps, mais plutôt le bas.

Le fonctionnaire de police interrogé à l’IGPN a déclaré avoir effectué presque neuf jours de travail consécutifs au moment du tir.

Tout au long de son interrogatoire, il a répété aux enquêteurs que Nahel n’avait jamais obéi à ses instructions.

L’avocat du policier, Me Laurent-Franck Lienard, a déclaré sur BFMTV le 29 juin que son client n’avait “pas eu l’intention de tuer”.

“Les premiers mots qu’il a prononcés étaient pour présenter ses excuses, et les derniers mots qu’il a prononcés étaient également pour présenter ses excuses à la famille”, a déclaré Laurent-Franck Lienard. Il convient de souligner que le policier présumé innocent reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire.

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