Le chef de la garde présidentielle, qui retient toujours le président élu Mohamed Bazoum, a justifié le putsch par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays
Cette déclaration intervient après le renversement du pouvoir au Niger et la prise de contrôle des institutions par les militaires. La France, quant à elle, a annoncé qu’elle ne reconnaissait pas les autorités issues du coup d’État. La situation reste donc tendue et sujette à de fortes tensions politiques dans le pays.
Le général Abdourahamane Tiani incarne désormais le nouvel homme fort du Niger. Chef de la garde présidentielle nigérienne, il a pris la parole vendredi 28 juillet à la télévision nationale en se désignant comme « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », terme qui désigne la junte ayant renversé le président élu Mohamed Bazoum et le maintenant en captivité depuis mercredi.
Dans son discours, le général Tiani a justifié le coup d’État par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays, qui est confronté à la violence des groupes jihadistes. Il a également critiqué « le discours politique » du gouvernement, qu’il accuse de nier « la dure réalité avec son lot de morts, de déplacés, d’humiliation et de frustration ».
Le général a souligné que malgré les lourds sacrifices consentis par les Nigériens et le soutien apprécié des partenaires étrangers, l’approche sécuritaire actuelle n’a pas réussi à assurer la sécurité du pays.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel, autrefois allié des pays occidentaux, à connaître un coup d’État depuis 2020. Cette situation a suscité une vague de protestations internationales, de l’Union européenne à la CEDEAO. Dans un communiqué publié vendredi, la France a clairement indiqué qu’elle ne reconnaissait pas les autorités issues du putsch mené par le général Tiani.
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