Lundi soir, Vladimir Poutine a pris de nouveau la parole suite à l’attaque terroriste survenue dans une salle de concert près de Moscou. Contrairement à son discours initial, il a mentionné le terrorisme « islamiste », tout en laissant entendre un lien avec Kiev
En Russie, l’enquête officielle se poursuit après l’attaque terroriste survenue dans une salle de concert près de Moscou le vendredi 22 mars, qui a fait 139 morts et 182 blessés selon un dernier bilan publié mardi. Plus de 48 heures après la revendication du groupe Etat islamique, Vladimir Poutine a prononcé « IGIL », l’acronyme qui désigne Daech en russe. Le chef du Kremlin est même allé jusqu’à admettre que les membres du commando étaient des « islamistes radicaux ».
Dans un contexte de guerre en Ukraine, selon un expert militaire, « les Russes voulaient tester le système » après le passage d’un missile russe dans l’espace aérien polonais. Cela devrait logiquement suffire à désigner le coupable. Cependant, dans la minute qui a suivi, le président russe a immédiatement retourné le viseur… vers Kiev. « Nous savons par qui cette atrocité contre la Russie et son peuple a été commise », a déclaré Vladimir Poutine. « Nous voulons savoir qui l’a commanditée. Et la question se pose, à qui cela profite-t-il ? »
« Dans sa logique toute personnelle, Vladimir Poutine a également noté que, si les Etats-Unis désignaient eux-mêmes Daech, c’était sans doute pour protéger le régime Kiev. L’Ukraine qui serait en train de créer de nouvelles jeunesses hitlériennes, a-t-il affirmé. Les islamistes, les néo-nazis, les Ukrainiens… Voilà donc la coalition des ennemis de la Russie qu’a désignée le maître du Kremlin. Mais son porte-parole l’a promis lundi : il se fiera aux résultats de l’enquête. »
Trois jours après le drame du Crocus City Hall, de nombreuses questions restent en suspens, notamment sur l’identité et les motivations des quatre principaux suspects. Ces derniers, dont au moins un est originaire du Tadjikistan en Asie centrale, ont déjà été placés en détention provisoire jusqu’au 22 mai. Ils encourent une peine de prison à perpétuité.
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