Suite à l’assassinat d’un enseignant à Arras, l’Élysée et le gouvernement expriment leur volonté de procéder à une réévaluation de l’ensemble des situations individuelles, en mettant un accent particulier sur celles des individus en situation irrégulière.

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Trois jours après l’assassinat du professeur de français Dominique Bernard à Arras, le gouvernement, soutenu par l’Élysée, déploie des mesures visant à incarner un État inflexible envers ceux qui propagent la haine et des idées terroristes.

Le ministère de l’Intérieur a émis une circulaire à destination des préfets, les enjoignant à réévaluer les dossiers des individus répertoriés dans le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Cela inclut particulièrement l’examen des situations individuelles, notamment celles des personnes en situation irrégulière, avec la possibilité d’accélérer les procédures d’expulsion lorsque cela est justifié.

La ligne de conduite est claire, comme l’a souligné Gérald Darmanin : l’objectif est d’identifier les individus dangereux sur l’ensemble du territoire national, de retirer systématiquement le titre de séjour des étrangers considérés comme tels, et d’expulser tout étranger jugé dangereux par les services de renseignement. Ces mesures ciblent également les jeunes hommes originaires du Caucase, âgés de 16 à 25 ans, chez qui une radicalisation intense a été détectée. Les préfets sont également invités à signaler les sites sensibles nécessitant une protection dans le cadre du dispositif Sentinelle.

Le président Emmanuel Macron a également demandé aux préfets de répertorier tous les individus fichés S susceptibles d’être expulsés du territoire français. L’accent est mis sur les jeunes radicalisés originaires du Caucase, qui sont fortement représentés dans les réseaux terroristes

Les mesures sont motivées par le fait que ces individus appartiennent à des réseaux puissants et organisés, caractérisés par un islam rigoriste. Ces groupes sont surreprésentés dans les réseaux de terrorisme et de radicalisation, d’où l’importance de surveiller de près cette catégorie d’individus.

Ces jeunes originaires du Caucase ont grandi en France après avoir fui les conflits de leur région avec leurs parents au début des années 2000. Ils ont été marqués par les récits des conflits en Tchétchénie et d’autres conflits à forte dimension religieuse. Actuellement, entre 20 000 et 40 000 Nord-Caucasiens résident en France.

Le suivi étroit de ces individus est justifié par le risque qu’ils représentent, avec un nombre significatif d’entre eux ayant rejoint des organisations terroristes à l’étranger. Cependant, des voix s’élèvent pour souligner la nécessité de travailler sur l’intégration en amont, afin de prévenir la radicalisation et ses conséquences tragiques.

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