L’Union démocratique du centre avait mené une campagne s’opposant à ce qu’ils qualifiaient d'”immigration massive”

En Suisse, lors des élections législatives du dimanche 22 octobre, la droite populiste a triomphé de manière incontestable, d’après les toutes dernières estimations. Cette victoire intervient dans un contexte marqué par des préoccupations croissantes liées à l’immigration, aux risques de terrorisme en Europe et aux tensions au Proche-Orient. L’Union démocratique du centre (UDC) consolide ainsi sa position en tant que principale formation politique du pays, avec environ 29% des suffrages au Conseil national, la chambre basse du Parlement. Lors de sa campagne électorale, ce parti de droite avait axé ses discours sur des thématiques telles que “l’immigration de masse,” la remise en question des “diktats du genre,” et les critiques à l’égard de ce qu’il qualifie de “mouvement woke.”

Bien que les résultats définitifs ne seront annoncés que plus tard dans la journée, il est peu probable qu’ils connaissent des changements significatifs. Les socialistes (PS) se placent en seconde position au sein de la chambre basse, avec un total de 17,5% des voix, suivi de près par le Centre et les Libéraux-Radicaux (PLR) avec 14,6% des suffrages. En revanche, les Verts, bien loin de leur succès en 2019, ne recueillent qu’un peu plus de 9% des votes, tandis que les Vert’libéraux atteignent environ 7%.

Le 13 décembre, les parlementaires éliront les sept membres du Conseil fédéral (gouvernement), avec les quatre principaux partis se partageant les sept portefeuilles ministériels. De plus, les 46 sénateurs du Conseil des États, la chambre haute du Parlement, élus au scrutin majoritaire, devront également être renouvelés. Des seconds tours sont prévus dans plusieurs cantons au cours des prochaines semaines.