Le procès d’une enseignante sous tension : des accusations lourdes de conséquences
Le tribunal correctionnel de Pontoise ouvre, ce lundi 10 mars, un procès poignant : celui d’une enseignante de 62 ans, accusée d’avoir harcelé plusieurs élèves, dont Evaëlle, une collégienne de 11 ans qui s’est suicidée en juin 2019 dans le Val-d’Oise. La procédure, prévue sur plusieurs jours, pourrait se prolonger jusqu’au mercredi 12 mars.
L’enseignante, sous contrôle judiciaire depuis cinq ans, risque jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Bien qu’elle ait bénéficié d’un non-lieu pour homicide involontaire, l’enquête a mis en lumière un comportement récurrent d’humiliation et d’isolement envers la jeune victime, confirmé par de nombreux témoignages d’élèves.
Un climat scolaire toxique et des signaux ignorés
Evaëlle avait intégré le collège Isabelle-Autissier à Herblay, où elle subissait des brimades dès l’école primaire. En plus des violences et moqueries de certains camarades, la collégienne rencontrait des tensions croissantes avec sa professeure de français, notamment sur la mise en place d’un protocole médical pour ses problèmes de dos. Cette situation s’est dégradée lors d’une session sur le harcèlement scolaire, où l’enseignante aurait encouragé les élèves à formuler leurs reproches à haute voix, poussant Evaëlle aux larmes.
Les effets de cet environnement hostile furent dévastateurs : isolement croissant, troubles du comportement et tentatives d’autodestruction. Malgré un changement d’établissement en février 2019, les difficultés relationnelles persistent. Le 21 juin 2019, après une altercation avec un camarade, Evaëlle est retrouvée pendue dans sa chambre par son père.
Une enseignante dans le déni, des parents en quête de justice
Malgré les témoignages accablants, l’enseignante conteste fermement les faits. Elle se défend en affirmant ne pas avoir eu conscience des conséquences de son attitude et revendique une pratique pédagogique stricte mais bienveillante. « J’ai aimé mon métier et exercé avec passion. On me prête des intentions que je n’ai jamais eues », a-t-elle déclaré.
Pour les parents d’Evaëlle, ce procès est l’occasion de faire la lumière sur les défaillances institutionnelles ayant conduit à ce drame. Ils espèrent que la justice reconnaîtra les torts multiples de l’enseignante, mais aussi ceux de l’institution scolaire, qui n’a pas su protéger leur fille.
Depuis le drame, la loi sur le harcèlement scolaire a évolué : depuis mars 2022, ce comportement est reconnu comme un délit. Un pas en avant pour mieux prévenir ces tragédies, mais un soulagement bien tardif pour la famille d’Evaëlle, qui lutte aujourd’hui pour que plus jamais une telle histoire ne se reproduise.
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