Fusillade mortelle à Uppsala : trois morts, un suspect en fuite sur un scooter

Une fusillade survenue mardi 29 avril à Uppsala, à environ 60 kilomètres au nord de Stockholm, a coûté la vie à trois personnes, selon la police suédoise. Les tirs ont retenti en fin d’après-midi dans un salon de coiffure du centre-ville, semant la panique dans un quartier habituellement calme.

Alertées par des riverains évoquant « de fortes détonations », les forces de l’ordre ont rapidement bouclé un large périmètre, appuyées par un important dispositif comprenant hélicoptères et drones. Un suspect, décrit comme masqué et circulant à scooter, est activement recherché. Une enquête pour meurtre a été ouverte.

Un contexte de violences liées aux gangs

Si la police n’établit pas formellement de lien à ce stade, cette attaque intervient dans un climat de violence endémique alimenté par la guerre des gangs qui sévit en Suède depuis plusieurs années. Les règlements de comptes entre bandes rivales se multiplient, et les auteurs sont de plus en plus jeunes – parfois âgés de moins de 15 ans, âge en dessous duquel la responsabilité pénale n’est pas engagée dans le pays.

Le ministre de la Justice, Gunnar Strömmer, a qualifié l’événement « d’extrêmement grave » sur la chaîne publique SVT.

Sécurité renforcée avant les célébrations de Valborg

Alors qu’entre 100 000 et 150 000 personnes sont attendues ce mercredi à Uppsala pour les célébrations traditionnelles de la Walpurgis (Valborg), la police se veut rassurante. « Ce que nous savons pour l’instant, c’est qu’il n’y a pas de danger immédiat pour la population », a déclaré Magnus Jansson Klarin, porte-parole des forces de l’ordre, précisant que des mesures de sécurité supplémentaires ont été déployées.

Malgré une baisse des fusillades en 2024 — 296 incidents recensés, soit 20 % de moins que l’année précédente —, le pays reste secoué par des épisodes de violence dramatique. En février dernier, la Suède avait été endeuillée par une fusillade de masse à Örebro, au cours de laquelle dix personnes avaient été tuées.