D’après les preuves rassemblées par le parquet belge, « des membres du Parlement européen auraient été contactés et rémunérés pour diffuser la propagande russe ». Ce mercredi 29 mai, des perquisitions ont été menées dans les bureaux d’un « collaborateur » du Parlement européen à Bruxelles et à Strasbourg, ainsi qu’à son domicile bruxellois, dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’ingérence russe, a annoncé le parquet fédéral belge
Les indices suggèrent que « des membres du Parlement européen auraient été approchés et payés pour promouvoir la propagande russe via le ‘site web d’information’ Voice of Europe », précise l’institution dans un communiqué.
« Les preuves indiquent que le collaborateur du Parlement européen en question a joué un rôle clé dans cette affaire », ajoute la même source. Cette enquête, ouverte en avril dernier, porte sur des soupçons d’ingérence russe, notamment par le biais du site Voice of Europe, et de corruption de députés européens.
Faire élire « des candidats pro-russes » aux élections européennes Cette procédure judiciaire a été lancée après que les services de renseignement tchèques ont découvert un réseau financé et dirigé par Moscou, qui diffusait de la propagande pro-russe, notamment sur l’Ukraine via le site Voice of Europe.
La Belgique avait ensuite indiqué que, selon ses services, certains députés européens « avaient reçu de l’argent » pour relayer les messages de la Russie. « Les objectifs de Moscou sont clairs : aider à faire élire davantage de candidats pro-russes au Parlement européen lors des élections de juin et renforcer le discours pro-russe au sein de cette institution, ce qui est extrêmement préoccupant », avait souligné le Premier ministre belge.
Le site « Voice of Europe » a récemment été inscrit sur une liste de sanctions de l’UE et interdit de diffusion.