Soumission : lorsqu’elle est chimique et qui plus est par un proche, c’est un fléau très difficile à détecter, mais qui est bien d’actualité

L’histoire de Caroline Darian est bouleversante. Sa mère a été victime de soumission chimique pendant une dizaine d’années, sans se douter de ce qui lui arrivait. Son propre mari l’a droguée à son insu et l’a livrée à des inconnus pour qu’elle soit violée. L’affaire a été révélée lorsque le père de Caroline a été arrêté pour des actes indécents dans un supermarché. Lors de perquisitions ultérieures à son domicile, des milliers de photographies et vidéos pornographiques ont été découvertes, montrant l’épouse inconsciente et victime de viols.

Une victime abusée à son insu

Caroline Darian a décidé de lancer une campagne de sensibilisation pour prévenir et détecter la soumission chimique par un proche. La campagne, intitulée “M’endors pas”, vise à sensibiliser le public à ce fléau méconnu et à encourager une plus grande vigilance. De nombreuses personnalités soutiennent cette initiative et relaieront le hashtag correspondant sur les réseaux sociaux.

La soumission chimique est une forme d’agression où une personne est droguée à son insu afin de la rendre vulnérable aux abus. Il s’agit d’un acte odieux qui peut avoir des conséquences dévastatrices pour les victimes. La campagne de sensibilisation de Caroline Darian vise à informer et à éduquer le public sur les signes précurseurs de la soumission chimique, afin de prévenir de tels actes et de soutenir les personnes qui en sont victimes.

Il est important de souligner que la soumission chimique est un crime grave et que les personnes qui en sont responsables doivent être tenues pour responsables de leurs actes. Cette campagne met en lumière cette problématique et cherche à briser le silence qui l’entoure, en encourageant les victimes à parler et en incitant le public à se mobiliser pour combattre ce fléau.

La courageuse démarche de Caroline Darian et la mobilisation de nombreuses personnalités contribuent à faire entendre la voix des victimes et à sensibiliser le public à cette réalité tragique. Espérons que cette campagne permettra d’éveiller les consciences, de prévenir de tels actes et de soutenir les victimes dans leur parcours de guérison.

A fléau pervers, combat extrème

Caroline Darian souligne que la soumission chimique ne se limite pas à l’image couramment associée de quelqu’un étant drogué avec du GHB dans un verre d’alcool dans un bar, et qu’elle se produit souvent dans la sphère familiale. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, elle explique que la soumission chimique consiste à droguer une personne à son insu afin de pouvoir abuser d’elle sans qu’elle puisse réagir ou parfois même en avoir conscience.

Caroline Darian fait remarquer que la soumission chimique est un phénomène beaucoup plus étendu que ce que l’on pourrait croire. Elle souhaite sensibiliser le public au fait que cela peut se produire au sein des familles et ne se limite pas à des situations spécifiques, telles que les bars ou les contextes étudiants.

Il est alarmant de constater que la soumission chimique reste largement méconnue du grand public, alors qu’il s’agit d’un problème de santé publique majeur. Dans le cas de la mère de Caroline Darian, elle était anesthésiée à l’aide d’anxiolytiques et de somnifères présents dans l’armoire à pharmacie familiale, utilisant une méthode “tout à fait simple”.

La campagne de sensibilisation de Caroline Darian, avec son slogan “M’endors pas”, vise précisément à élargir la compréhension de la soumission chimique et à encourager une plus grande vigilance dans tous les contextes où cela peut se produire, y compris au sein des familles. L’objectif est d’informer le public sur les différents moyens utilisés pour droguer une personne à son insu et de promouvoir une meilleure prévention et détection de ce fléau.

Il est crucial de comprendre que la soumission chimique peut avoir de graves conséquences sur les victimes, allant de la violation de leur intimité à des traumatismes physiques et psychologiques durables. En sensibilisant le public et en éduquant sur les signes précurseurs, on peut espérer prévenir ces abus et offrir un soutien adéquat aux personnes touchées.

La campagne de Caroline Darian contribue à briser le silence et à donner une voix aux victimes de la soumission chimique. En élargissant la compréhension de ce problème, elle espère faire avancer la lutte contre ce fléau et protéger ceux qui pourraient être vulnérables à de tels actes pour le moins impensables au demeurant.

Les témoignages de Caroline Darian mettent en lumière des symptômes souvent méconnus de la soumission chimique, ce qui rend difficile leur identification et leur compréhension. Les proches peuvent être confrontés à des situations étranges et déroutantes, sans pouvoir en comprendre la cause, faute de sensibilisation du grand public et des professionnels à ce problème.

Caroline Darian relate son expérience personnelle en tant que témoin impuissant des effets de la soumission chimique sur sa mère. Elle mentionne des conversations téléphoniques où sa mère tenait des propos incohérents et semblait être dans un état d’ivresse avancé, malgré le fait qu’elle ne consommait pas d’alcool. Sa mère avait également des pertes de mémoire, ne se souvenant pas des conversations récentes, voire même des événements du matin même.

Si le grand public était sensibilisé aux “symptômes d’alerte” de la soumission chimique, cela permettrait aux proches victimes d’être accompagnés et de pouvoir faire réaliser des analyses toxicologiques pour confirmer leurs soupçons. La campagne de sensibilisation lancée par Caroline Darian vise précisément à expliquer ces symptômes afin de les rendre plus largement connus et compris.

Une cinquantaine de personnalités, telles qu’Olivia Ruiz, Daphné Bürki et Roxana Maracineanu, se sont engagées à relayer cette campagne de sensibilisation. Elles sont sensibles à cette problématique qui touche non seulement les femmes, mais aussi les enfants et les personnes âgées. La mobilisation de ces personnalités vise à donner une plus grande visibilité à la campagne et à susciter une prise de conscience collective sur l’importance de détecter et de prévenir la soumission chimique.

En sensibilisant le public et en impliquant des personnalités influentes, la campagne de Caroline Darian vise à briser le silence et à encourager les proches et les professionnels à être attentifs aux signes de la soumission chimique. Il est crucial de mieux comprendre cette réalité souvent méconnue afin de mieux protéger les personnes vulnérables et de fournir un soutien adéquat aux victimes de ce fléau.

Un manque évident de “connaissance” de la part du monde médical

Le manque de sensibilisation et de formation concernant la soumission chimique se fait également ressentir parmi les professionnels de la santé. Caroline Darian relate l’expérience de sa mère qui avait consulté plusieurs spécialistes, dont des neurologues, des médecins généralistes et son gynécologue, pour des symptômes tels que des trous de mémoire, une perte de poids importante, une chute de cheveux et des troubles du sommeil. Malheureusement, ces symptômes sont passés inaperçus et aucun professionnel de la santé n’a été en mesure de détecter la soumission chimique. Cela s’explique par le fait que les professionnels de santé ne sont généralement pas sensibilisés ni formés à reconnaître ces cas.

La campagne de sensibilisation vise donc également à sensibiliser les médecins, de sorte que lorsqu’ils sont confrontés à des symptômes inexpliqués, ils puissent envisager ce diagnostic et ainsi gagner un temps précieux pour leurs patients. La docteure Ghada Hatem-Ganzer, fondatrice de la Maison des Femmes 93, souligne sur le site internet de la campagne l’importance de former les médecins à détecter ces cas et d’être en mesure de poser ce diagnostic.

Il est essentiel de reconnaître que la soumission chimique peut se produire au sein même d’une famille, un lieu supposé être sûr et bienveillant. Pour les médecins, il peut être conceptuellement difficile d’imaginer une telle situation. Cependant, il est crucial de prendre conscience de cette réalité et d’être en mesure d’y penser lorsqu’ils sont confrontés à des symptômes inexplicables chez leurs patients.

En ce qui concerne les statistiques, le nombre de cas de soumission chimique en France est difficile à quantifier. Officiellement, on parle de 600 cas par an, mais ce chiffre est largement sous-estimé. Certaines victimes ne se rendent pas compte qu’elles ont été droguées, d’autres souffrent d’amnésie provoquée par les sédatifs utilisés. De plus, il est souvent difficile pour les victimes de porter plainte, en particulier lorsqu’il s’agit de proches. Il est donc important de sensibiliser le grand public, y compris les victimes elles-mêmes, afin qu’elles puissent reconnaître les symptômes et chercher l’aide nécessaire.

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