La CGT claque la porte du conclave sur les retraites

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a annoncé mercredi 19 mars sur France 2 que son syndicat se retirait des discussions sur la réforme des retraites. Cette décision fait suite au refus du Premier ministre François Bayrou de revenir à un âge légal de départ à 62 ans, une exigence jugée centrale par la CGT.

Un conclave sous tension

La CGT emboîte ainsi le pas à Force ouvrière, qui avait déjà quitté la table des négociations le 27 février, dénonçant une « mascarade ». Du côté patronal, l’U2P a également claqué la porte, qualifiant les discussions de « jeu de dupes ». Malgré ces défections, la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC ont confirmé leur présence à la prochaine réunion prévue ce jeudi, tout en exigeant une redéfinition des règles et du calendrier des négociations.

Un dialogue de plus en plus compromis

Sophie Binet a fustigé l’attitude du gouvernement et du patronat, qu’elle accuse de vouloir imposer un recul des droits des salariés sous couvert du contexte économique et géopolitique. « Le patronat nous parle même d’un départ à 70 ans, c’est inacceptable », a-t-elle déclaré.

Si l’exécutif affirme que les discussions se poursuivent, les syndicats encore en lice demandent un assouplissement des contraintes fixées par le gouvernement, notamment la nécessité d’un retour à l’équilibre du régime des retraites d’ici 2030. Certains envisagent même d’ouvrir un nouveau cadre de négociations, distinct du conclave actuel.