Sophie Adenot ira-t-elle dans l’espace ? Force est de constater qu’elle s’y prépare en suivant un entrainement spécifique

Elle avait été désigné en novembre pour faire partie de la nouvelle promotion d’astronaute de l’Agence spatiale européenne : Sophie Adenot commence dès ce lundi un entrainement au sein de l’European Astronaut Center (EAC) à Cologne.

Voilà c’est fait pour Sophie Adenot qui “joue désormais dans la cour des grands”. La lieutenant-Colonel va participer dès ce lundi à un cycle d’entrainement avec à ses côtés cinq autres membres de la nouvelle promotion d’astronautes de l’agence spatiale européenne (ESA).
Cette formation à “comité restreint” durera douze mois et se déroulera au Centre européen des astronautes de Cologne en Allemagne. Celle belle promotion apprendra tout ce dont ils ont besoin pour décoller vers l’espace dans les prochaines années.
En fonction du déroulement rapide ou non des différentes phases de son entraînement et qu’ajouté à cela elle est retenue pour partir en mission aussitôt sa formation terminée, Sophie Adenot, pourrait s’envoler pour l’espace en 2026. Mais comme elle nous l’a confié, c’est vraiment “le minimum légale” pour y arriver.

Tout est abordé ou presque : systèmes spatiaux, médecine, piscine…

Avec ses “camarades de classe”, Sophie Adenot va suivre “des cours dit théoriques en ce qui concerne l’ensemble des disciplines du spatial”, explique l’astronaute Thomas Pesquet chez nos confrères de Franceinfo. “Cela ressemble en tout point à un cycle scolaire. On est presque sur des horaires de lycéen ou d’étudiant”.

La finalité est précise pour que l’objectif commun soit d’avoir un socle commun de connaissances scientifiques qui se composent des systèmes technologiques spatiaux, mais aussi en médecine générale et médecine d’urgence car les parcours ne sont pas les mêmes pour tous : Sophie Adenot a une carrière d’ingénieur en aéronautique, tout comme l’Espagnol Pablo Álvarez Fernández, ainsi que de pilote d’hélicoptères. Mais ce n’est pas le cas de la Britannique Rosemary Coogan, astrophysicienne, du Suisse Marco Sieber, médecin urologue, ou encore du Belgo-luxembourgeois Raphaël Liégois, spécialisé dans la neuro-ingénierie.

Une fois les bases scientifiques acquises, “on apprend le russe, on fait du sport et des activités au fur et à mesure de plus en plus pratique”, détaille alors Thomas Pesquet.

De façon plus pragmatique, les élèves-astronautes devront “s’entrainer pour effectuer des sorties dans l’espace et ainsi commencer à acquérir des compétences spéciales et nécessaires et qui correspondent à des opérations robotiques, des opérations de rendez-vous et d’amarrage des engins spatiaux” donne comme information l’Agence spatiale européenne.

Les “compagnons de route” de Sophie Adenot passeront aussi un certain temps dans une piscine équipée spécialement pour les former à utiliser leurs équipements (très lourd) en situation de gravité réduite. C’est par ailleurs au cours de ces sessions aquatiques que les astronautes devrons s’habituer au port de la combinaison massive requise lors des sorties extravéhiculaires.

Mais n’allez pas croire que cela se fait “en un claquement de doigt”. Il faut “entre cinq et dix ans” pour qu’ils partent tous en mission

A la fin de la première année d’entrainement, l’un des cinq astronautes de la promotion 2022 aura le privilège d’être sélectionné afin de se préparer à une mission vers la Station spatiale internationale. Et là c’est encore un stade au dessus avec ‘mission specific training’ [entraînement visant à une mission spécifique, NDLR]. Et cette formation dure à minima deux ans.

Dans l’attente de connaître à leur tour la “joie” d’être sélectionné, les futures astronautes effectueront d’autres tâches comme : “maintien de compétences, aide à la conception des futures missions d’exploration spatiale, aide à la communication entre équipages de la station et équipes au sol”, détaillait l’astronaute à l’AFP début mars.

L’astronaute préféré des français, Thomas Pesquet considère auprès de Franceinfo qu’il faudra patienter “entre cinq et dix ans” pour qu’ils aient “tous ou en majorité” le temps d’aller dans l’espace. Il se souvient avoir dû attendre 2016 pour s’envoler vers l’ISS après avoir été sélectionné en 2009.

Dans cette initiation à voyager dans l’espace, les phases d’entraînement auront à faire l’objet de modifications au fur et à mesure que “l’objectif Lune” deviendra imminent.

A ce sujet, l’exploration lunaire fera d’ailleurs l’objet d’un vol habité (Artémis 2) qui s’envolera en mai 2024 pour aller faire le tour de la lune. Et dès 2025, Artémis 3 décollera avec cette fois l’objectif que l’équipage se pose sur le satellite terrestre. De belles perspectives auxquelles Sophie Adenot ne pourra participer. Par contre Thomas Pesquet, lui, ne cache pas son ambition d’aller poser un pied sur la lune et ainsi faire un grand pas pour la France.

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