Suite à la tragique mort par balle d’un homme dans son sommeil à Dijon le 26 novembre dernier, six individus ont été présentés devant un juge, comme l’a annoncé le parquet. Ces personnes, dont deux ont été arrêtées à la frontière franco-espagnole, ont largement contesté leur implication présumée dans cette affaire lors de leur garde à vue, selon le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch

Les suspects, parmi lesquels figure un mineur, ont été interrogés pendant près de 96 heures, les détentions les plus longues relevant d’une information judiciaire ouverte pour “meurtre en bande organisée” et “association de malfaiteurs”, a précisé le procureur. Les circonstances de cette affaire tragique remontent à la nuit du samedi 25 au dimanche 26 novembre, lorsqu’une série de tirs d’armes de calibre de guerre a eu lieu à un point de deal dans le quartier sensible de Stalingrad à Dijon.

La victime, un homme de 55 ans, a été tuée dans son lit, probablement par une balle perdue ayant ricoché. Il était présent dans son appartement avec sa femme et ses deux enfants, tous originaires du Kosovo et installés en France depuis 14 ans. Près de 60 douilles ont été retrouvées sur les lieux.

Les individus présumés ont été identifiés grâce à la découverte de leur véhicule, retrouvé peu après les faits, et à l’interception d’un autre véhicule à la frontière espagnole, avec ses deux occupants. Le propriétaire de la voiture, une Volkswagen Polo, ainsi qu’un utilisateur, ont également été placés en garde à vue. En parallèle, une perquisition a été menée dans un appartement associé au véhicule, conduisant à l’arrestation d’une cinquième personne et à la saisie de plus de 20 000 euros en espèces. Enfin, un mineur a été placé en garde à vue pour le vol du premier véhicule, celui retrouvé après les événements.