Sept individus en situation irrégulière libérés suite à un dysfonctionnement téléphonique au centre de rétention de Lille

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Le juge des libertés et de la détention a motivé sa décision en se référant à l’indisponibilité des téléphones du centre

Me Olivier Cardon, avocat au barreau de Lille, a récemment commenté la décision du juge des libertés et de la détention, qui risque de contrarier la préfecture du Nord. La libération de sept de ses clients en situation irrégulière, retenus au centre de rétention administrative de Lille-Lesquin, a été ordonnée par le juge. Cette décision, prise le jeudi 3 février, intervient suite à des cabines téléphoniques inaccessibles, endommagées par les retenus.

Dans ses motivations, le juge a jugé que le placement des sept individus en centre de rétention administrative violait les droits fondamentaux des étrangers, tels que prévus par le Code de l’entrée et du séjour. Il a également noté qu’en vertu de la sous-section I, tout étranger devrait pouvoir communiquer avec n’importe quelle personne de son choix dès son arrivée.

La loi exige au moins un téléphone en libre accès pour 50 détenus, mais dans les centres de rétention, les retenus ne peuvent pas posséder leur propre téléphone équipé d’un appareil photo.

Selon l’avocat Olivier Cardon, “Les étrangers libérés hier l’ont été dans le cadre d’une première prolongation. 48h après leur placement en détention, ils ont vu un juge des libertés. La cour d’appel de Douai était déjà intervenue jeudi 3 février.”

Il a également souligné que “le bâtonnier avait constaté des dysfonctionnements concernant l’accès au téléphone. Il n’y a jamais eu de réponse du ministère de l’Intérieur à la suite de notre rapport”.

Concernant les téléphones défectueux, la préfecture du Nord a déclaré au Figaro que “deux tiers des téléphones ont été réparés depuis et sont à présent fonctionnels”. Elle a également précisé que “des téléphones mobiles sont mis à disposition des personnes retenues dans les zones où les téléphones ne sont pas fonctionnels, leur permettant ainsi de contacter leurs proches à tout moment”.

Deux des sept personnes libérées ont été placées sous assignation à résidence, tandis que les cinq autres ont été libérées. Le juge des libertés et de la détention doit également se prononcer sur le cas de sept autres personnes du centre de rétention administrative de Lille-Lesquin, ce vendredi 4 février.

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