Séisme en Birmanie et en Thaïlande : plus de 1 600 morts, un appel à l’aide internationale

Un puissant séisme de magnitude 7,7 a frappé le nord-ouest de la Birmanie vendredi 28 mars, suivi d’une réplique de 6,7 quelques minutes plus tard. Le dernier bilan annoncé par la junte militaire fait état de plus de 1 600 morts et de milliers de blessés. Les secousses ont également touché la Thaïlande et d’autres pays voisins, provoquant d’importants dégâts matériels. Face à l’ampleur de la catastrophe, la Birmanie a lancé un appel à l’aide internationale.

Un bilan humain qui s’alourdit

Les autorités birmanes ont initialement recensé 1 002 morts et 2 376 blessés, mais ce chiffre a rapidement grimpé à 1 644 victimes confirmées samedi 29 mars. L’état d’urgence a été déclaré dans plusieurs régions, notamment à Mandalay, où un immeuble de douze étages s’est effondré, piégeant des dizaines de personnes sous les décombres.

En Thaïlande, un immeuble en construction de 30 étages s’est écroulé à Bangkok, causant plusieurs morts et laissant des dizaines d’ouvriers coincés sous les gravats. Les secouristes tentent toujours de les localiser à l’aide de caméras thermiques.

Une région vulnérable face aux séismes

L’épicentre du séisme se situe sur la faille de Sagaing, l’une des plus dangereuses au monde, qui traverse la Birmanie du nord au sud sur 1 200 km. Les secousses ont été ressenties jusqu’à Bangkok, en Thaïlande, à plus de 1 000 km de distance, ainsi qu’en Chine, en Inde, au Laos et au Cambodge.

Ce tremblement de terre est le plus violent enregistré en Birmanie depuis plusieurs décennies. Il intervient dans un pays déjà affaibli par quatre ans de guerre civile, qui ont gravement détérioré les infrastructures médicales et les services de secours.

Des dégâts matériels considérables

En Birmanie, des bâtiments entiers ont été réduits en ruines à Mandalay et Sagaing. Le pont d’Ava, vieux de près de 100 ans, s’est effondré, tandis que l’aéroport de Mandalay a subi d’importants dégâts, compliquant l’acheminement des secours. À Naypyidaw, la capitale, plusieurs routes se sont fissurées et des hôpitaux ont été contraints de soigner des patients à l’extérieur.

En Thaïlande, les autorités ont ordonné l’évacuation de nombreux bâtiments à Bangkok, où des centaines de personnes ont passé la nuit dehors par crainte de nouvelles secousses.

Un appel à l’aide internationale

Face à cette catastrophe, la junte militaire birmane a sollicité l’aide de la communauté internationale. Plusieurs pays, dont l’Inde, les États-Unis, la Chine et l’Union européenne, ont annoncé leur soutien. L’Inde a déjà envoyé un avion militaire chargé de matériel de secours et d’équipes de recherche.

Cependant, l’acheminement de l’aide reste un défi logistique majeur, en raison des infrastructures endommagées et des tensions politiques internes. L’OMS a alerté sur un risque humanitaire et sanitaire « très grave », tandis que les organisations humanitaires tentent de mobiliser des ressources pour venir en aide aux sinistrés.