Santé, risque sanitaire croissant : l’Anses met en garde contre la hausse des cas d’intoxications liées au « Sniper », un insecticide contre les punaises de lit malgré son interdiction

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Selon les conclusions d’une récente étude de l’Anses dévoilée mardi, près de 80 % des individus exposés à l’insecticide « Sniper 1000 EC DDVP », destiné à lutter contre les punaises de lit, présentent des symptômes. Il est important de souligner que ce produit est formellement interdit à la vente depuis 2013

L’Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire (Anses) sonne l’alarme dans son dernier rapport de toxicovigilance publié le 5 décembre, mettant en évidence une hausse préoccupante des intoxications liées à un insecticide interdit en France depuis 2013, le « Sniper 1000 EC DDVP », utilisé pour combattre les punaises de lit et les cafards.

Entre janvier 2018 et juin 2023, les centres antipoison ont enregistré 206 cas d’exposition à cet insecticide. Une tendance inquiétante se dessine, avec 104 cas signalés rien qu’entre janvier 2022 et juin 2023, selon l’Anses. Cette recrudescence est associée à une augmentation des infestations par les punaises de lit, touchant environ 11 % des foyers français entre 2017 et 2022, selon l’agence.

Bien que la plupart des intoxications soient classées comme bénignes, le rapport souligne que près de 10 % ont revêtu une gravité moyenne, et 5,5 % ont été considérées comme graves, entraînant trois décès, qu’ils soient accidentels ou liés à une ingestion à des fins suicidaires.

Le « Sniper 1000 EC DDVP », un composé de la famille des organophosphorés, est classé comme mortel par inhalation et toxique par contact cutané ou ingestion. Ses effets indésirables incluent des symptômes respiratoires, des troubles neurologiques, et des allergies cutanées.

L’Anses met en garde contre l’acquisition de ce produit via des canaux illicites, tels que les marchés informels ou les plateformes de commerce électronique, soulignant la nécessité d’une vigilance accrue. Dans les cas recensés, près de 80 % des personnes exposées au « Sniper 1000 EC DDVP » ont présenté des symptômes, principalement des problèmes respiratoires, des signes digestifs, et des troubles neurologiques. Cette alerte souligne la nécessité d’une sensibilisation accrue et de mesures renforcées pour endiguer l’accès à cet insecticide interdit.

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