Malgré les avancées en matière d’égalité professionnelle, les écarts de rémunération persistent dans le milieu des cadres, où les femmes demeurent défavorisées par rapport à leurs homologues masculins. Cette inégalité salariale persistante soulève des questions sur l’équité et la reconnaissance de la valeur du travail fourni par les femmes dans ces postes.
Les facteurs qui contribuent à cette disparité salariale sont multiples et complexes, allant des stéréotypes de genre aux obstacles structurels en passant par les négociations salariales. Il est essentiel de poursuivre les efforts pour promouvoir l’égalité des salaires et garantir une rémunération juste et équitable pour tous les cadres, indépendamment de leur genre.
Cela souligne l’importance de politiques et de mesures visant à combattre les écarts salariaux, à promouvoir la transparence salariale et à favoriser une culture d’égalité dans les entreprises. L’égalité salariale est un enjeu fondamental pour la société dans son ensemble, car elle contribue à la justice sociale et à l’autonomisation des femmes sur le plan économique.
Des écarts qui parfois se stabilisent
L’étude récente de l’Association pour l’emploi des cadres met en lumière la stagnation de l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes cadres depuis plusieurs années. Selon ce baromètre, publié lundi 19 juin, cet écart s’élève à 7,1% « toutes choses égales par ailleurs », c’est-à-dire en tenant compte des postes, des profils et des responsabilités équivalents. L’Apec souligne que cette disparité salariale résulte, au moins en partie, de comportements discriminatoires de la part des employeurs.
Depuis 2014, année où l’Apec a commencé à mesurer cet écart, celui-ci reste stable, oscillant entre 7% et 8%. Toutefois, il s’accroît avec l’âge. Pour les femmes cadres de moins de 35 ans, l’écart « toutes choses égales par ailleurs » n’est que de 3%, mais il atteint 10% pour les 55 ans et plus.
Bien que le nombre de femmes cadres ayant bénéficié d’une augmentation ait fortement progressé l’année dernière, cette progression reste inférieure à celle des hommes. 54% des femmes ont été augmentées, soit une hausse de 10 points par rapport à 2021. En revanche, ce chiffre s’élève à 59% pour les hommes, en progression de 11 points.
Les écarts salariaux se creusent également en termes de rémunération brute médiane. Les femmes cadres affichent un salaire annuel moyen de 48 000 euros, soit une différence de 15% par rapport aux hommes qui gagnent en moyenne 55 000 euros bruts par an. Selon l’Apec, cette disparité s’explique en partie par la sous-représentation des femmes aux postes de responsabilité hiérarchique.
Toutefois, pour les hommes comme pour les femmes cadres, l’année 2022 s’est avérée positive. Les entreprises ont éprouvé des difficultés de recrutement et ont dû faire face à une inflation élevée. Elles ont donc consenti des efforts sur les salaires, ce qui s’est traduit par un niveau record de cadres bénéficiant d’une augmentation. Le pourcentage de cadres ayant vu leur rémunération augmenter s’élève à 57%, en hausse de 11 points par rapport à 2021, surpassant ainsi le précédent record établi en 2018.
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