Sainte-Soline : Claire Hédon, défenseure des droits de l’homme, saisit des deux cas de manifestants toujours dans le coma

Après les violents affrontements qui se sont déroulés samedi à Sainte-Soline, deux manifestants sont toujours dans le coma. De même que l’un dès deux a toujours son pronostic vital engagé.

 
Claire Hédon, la Défenseure des droits de l’homme s’est saisie d’office des cas des deux manifestants grièvement blessés après les affrontements survenus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) au cours de la manifestation contre le projet de méga-bassine. Il faut dire que en plus des deux manifestants qui se trouve encore dans un cas critique, plusieurs autres ont été gravement blessés. Et ils se compte par dizaine ce qui représente un bilan rarement vu ces dernières années.
Dans des informations transmises à H24, l’institution explique s’être saisie “compte tenu de la gravité des blessures occasionnées, avec des soupçons d’utilisation d’armes de force intermédiaire dans un contexte de manifestations”.
 
En ce qui concerne les deux manifestants les plus touchés physiquement, Michaël et Serge, âgés respectivement de 34 et 32 ans, ils étaient encore dans le coma jeudi. Et le second, Serge, est toujours entre la vie et la mort avec un pronostic vital qui est toujours engagé.
 
Les familles de Serge, 32 ans et Mickaël, 34 ans, tous deux gravement blessé samedi dans les Deux-Sèvres ont déposé plainte contre X pour «tentative de meurtre et entrave volontaire à l’arrivée des secours»
 
Cette enquête, de manière indépendante, visera à déterminer «les circonstances dans lesquelles ces blessures ont été occasionnées, et des conditions dans lesquelles les personnes blessées ont été secourues», a précisé la Défenseure des droits.
 
De 6 000 à 8 000 personnes selon les autorités, 30 000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi. Dans deux rapports, préfecture et gendarmerie défendent une riposte ciblée et proportionnée face à 800 à 1 000 manifestants «radicaux».
 
La Ligue des droits de l’homme dénonce au contraire «un usage immodéré» de la force sur l’ensemble des manifestants, dès qu’ils ont approché la réserve d’eau. Les organisateurs ont dénombré 200 blessés, dont au moins une personne éborgnée en plus des deux manifestants dans le coma.
 
Par ailleurs, des élus et des observateurs de la LDH présents sur les lieux ont dénoncé «plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours», en particulier sur une situation d’urgence vitale, celle de Serge.
 
«Le Samu a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un blessé en état d’urgence vitale, dès lors que le commandement avait donné l’ordre de ne pas le faire», écrivait la LDH dimanche. Un appel au Samu, dont le contenu a été rendu public mercredi, est au cœur de la polémique.
 
L’enquête devra donc déterminé les circonstances exactes de ces blessures pour faire la lumière pour des faits où la “violence la emporté sur la raison”.

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