Cette décision de révoquer la ratification du traité fait craindre la possibilité de voir de nouveaux essais nucléaires et d’assister à une intensification de la course aux armements

Le 17 octobre, les députés russes ont donné leur accord à la révocation de la ratification du Traité d’interdiction des essais nucléaires (TICEN). Cette décision augmente la menace potentielle de nouveaux essais nucléaires et aggrave les inquiétudes concernant une accélération de la course aux armements. Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, la Russie a alterné entre des positions ambigües quant à l’utilisation de l’arme nucléaire.

En octobre, Vladimir Poutine a déclaré : “Je ne suis pas prêt à dire si nous devons ou non reprendre les essais nucléaires.” Il a toutefois vanté le développement de nouveaux missiles surpuissants capables de transporter des ogives nucléaires. Le président russe avait alors menacé de retirer son accord pour la ratification du TICEN, en réaction au fait que les États-Unis ne l’avaient jamais ratifié.

“Washington doit finalement comprendre que son hégémonie ne mènera à rien de bon”, a déclaré mardi Viatcheslav Volodine, le président de la Douma. Il a affirmé que les députés révoquaient la ratification pour “protéger” leurs citoyens et préserver “l’équilibre stratégique mondial”.