« Réaliser l’objectif d’une nation sans tabac » : Rishi Sunak a partagé cette vision avec ferveur devant les membres de son parti lors d’un discours très attendu à Manchester, clôturant ainsi la conférence annuelle du Parti conservateur le mercredi 4 octobre. Le Premier ministre britannique s’est engagé à s’attaquer au fléau du tabagisme chez les jeunes en proposant une extension annuelle de l’âge légal pour fumer, repoussant ainsi cette limite d’une année supplémentaire. Actuellement, au Royaume-Uni, l’achat de cigarettes est réservé aux personnes âgées de 18 ans ou plus.

Son ambition est de créer une génération sans tabac, sachant que 80 % des fumeurs ont initié leur habitude nocive avant l’âge de 20 ans. Rishi Sunak a souligné avec conviction : « Contrairement à tous les autres produits légaux, il n’existe aucune pratique saine en rapport avec le tabac. Aucun d’entre nous, même parmi les fumeurs, ne souhaite voir nos enfants prendre ce chemin. Et cette mesure sauvera davantage de vies que toute autre décision que nous pourrions prendre. »

Alors que se profile des élections tendues, Rishi Sunak a du mal à « imposer » ses idées

L’équipe du Premier ministre a précisé que son initiative visait à « quasiment éradiquer le tabagisme chez les jeunes d’ici 2040 », offrant ainsi un appui supplémentaire à cette démarche, avant tout une conviction personnelle de Rishi Sunak, comme il l’a clairement exprimé. Lorsque cette proposition sera débattue et soumise au vote au Parlement, le Parti conservateur ne formulera aucune directive de vote à l’intention de ses membres. Certains ont d’ores et déjà fait part de leur intention de voter contre ce projet, notamment l’ancienne Première ministre Liz Truss, qui exprime sa lassitude face aux restrictions.

Alors que des élections générales ardues se profilent pour lui l’année prochaine, le Premier ministre britannique souhaite inscrire son action dans la durée, en projetant ses ambitions jusqu’en 2040, en dépit des sondages peu favorables et des divergences internes qui annoncent son départ anticipé de Downing Street dès l’année prochaine.