À Rome, Trump et Zelensky se rapprochent : l’espoir d’un accord de paix renaît en Ukraine

La guerre en Ukraine s’est invitée au cœur des funérailles du pape François, samedi 26 avril à Rome. En marge de cet événement solennel, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés pour un échange discret mais très attendu.

Rien n’était officiellement inscrit à l’agenda du Vatican. Pourtant, alors que 400 000 fidèles accompagnaient le cortège funèbre du souverain pontife, les discussions diplomatiques ont battu leur plein entre plusieurs dirigeants engagés dans la recherche d’une solution au conflit ukrainien. En l’absence de Vladimir Poutine, Moscou était représenté par sa ministre de la Culture.

Une entrevue improvisée mais “très productive”

Assis face à face dans une vaste salle de la basilique Saint-Pierre, Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont échangé durant quinze minutes. Une discussion qualifiée de “très productive” par la Maison Blanche et de “constructive” par Andriï Iermak, bras droit du président ukrainien. Cette rencontre marquait leur première entrevue depuis leur clash houleux à Washington en février dernier.

Sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a exprimé son optimisme : “J’espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés.” Le président ukrainien a réaffirmé sa volonté d’un “cessez-le-feu total et inconditionnel”. Donald Trump, lui, a affirmé dans la nuit que la Russie et l’Ukraine étaient désormais “très proches d’un accord”, sans en préciser les contours.

Macron, Starmer et von der Leyen également mobilisés

Autre temps fort de la journée : une brève rencontre quadripartite entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et Keir Starmer, immortalisée par une photo diffusée par la présidence ukrainienne. L’Élysée a confirmé des échanges “positifs”, tandis qu’Emmanuel Macron a salué un “entretien très encourageant” avec Zelensky à la Villa Bonaparte, siège de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège.

“La paix est possible si la Russie le veut vraiment”, a lancé le président français sur X, rappelant que Kiev était prête à un cessez-le-feu immédiat et appelant Moscou à faire preuve de bonne foi.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également échangé brièvement avec Donald Trump malgré les tensions commerciales persistantes entre Washington et Bruxelles.

Moscou entrouvre la porte, mais les doutes persistent

À distance, Vladimir Poutine a envoyé un signal en affirmant être prêt à “reprendre les négociations sans aucune condition préalable”, selon son porte-parole Dmitri Peskov. Une annonce accueillie avec scepticisme par Donald Trump, qui s’est interrogé publiquement sur la sincérité du Kremlin, évoquant la possibilité d’un durcissement des sanctions contre la Russie.

Pendant ce temps, Moscou revendiquait la reconquête complète de la région de Koursk, où l’armée ukrainienne avait lancé une offensive en 2024. Une affirmation aussitôt démentie par Kiev, qui dénonçait une “propagande” et assurait que les combats se poursuivaient dans la zone.

Alors que les espoirs de paix semblent renaître, la méfiance reste donc de mise. Le chemin vers un véritable accord demeure semé d’embûches.