Retraites : l’Assemblée nationale vote une résolution symbolique pour abroger la réforme
Plus de deux ans après son adoption contestée, la réforme des retraites revient sur le devant de la scène parlementaire. Ce jeudi 5 juin, les députés ont voté une proposition de résolution appelant à l’abrogation du report de l’âge légal à 64 ans. Un texte sans portée légale, mais au fort retentissement politique.
Un vote sans contrainte, mais à haute portée politique
Déposé dans le cadre de la “niche parlementaire” du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine), qui rassemble députés communistes et ultramarins, le texte a été adopté à 198 voix contre 35. Bien que purement déclaratif, il permet aux opposants à la réforme de 2023 de marquer un point symbolique : pour la première fois, l’Assemblée s’est prononcée sur le fond, deux ans après l’adoption du texte via l’article 49.3.
Le député communiste Stéphane Peu, fer de lance de cette initiative, a dénoncé à la tribune un passage en force “contraire à toutes les règles de la démocratie sociale”. Il a notamment évoqué “une blessure démocratique comparable au déni du référendum de 2005”, et rappelé qu’aucun vote n’avait eu lieu à l’époque sur le texte controversé.
Un soutien large à gauche, un appui critique à l’extrême droite
À gauche, la résolution a fait consensus : insoumis, socialistes et écologistes ont apporté leur soutien sans réserve. Le Rassemblement national, bien qu’hostile à l’initiative communiste, a également voté pour. Le député RN Théo Bernhardt a néanmoins accusé la gauche d’opportunisme, rappelant que son propre texte similaire avait été rejeté quelques mois plus tôt. “Sans nous, rien ne pourra bouger”, a-t-il martelé, tout en qualifiant la résolution d’”inopérante”.
La majorité dénonce une manœuvre stérile
Dans les rangs présidentiels, la réponse a été cinglante. La députée Renaissance Stéphanie Rist a fustigé une démarche “paresseuse et stérile”, pointant l’absence de proposition alternative crédible de financement. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a enfoncé le clou en rappelant que la réforme s’inscrit dans une nécessité démographique et budgétaire : “Allonger la durée de vie impose de rééquilibrer le système, que cela plaise ou non.”
Face aux critiques sur la méthode utilisée en 2023, elle a défendu la légitimité du gouvernement, citant la motion de censure de mars 2023, rejetée à neuf voix près : “Ce vote a eu lieu. Il prouve que la réforme, bien que contestée, a résisté à l’épreuve démocratique.”
La gauche menace d’aller plus loin
Les auteurs de la résolution espèrent ranimer la contestation, alors qu’une journée de mobilisation était organisée le même jour à l’appel de la CGT. Stéphane Peu a lancé un avertissement à l’exécutif : “Si vous ne tenez pas compte de ce vote, nous en tirerons les conséquences.” Une allusion à peine voilée à une nouvelle motion de censure.
Un débat récurrent, une fracture persistante
Ce texte est le dernier épisode d’un feuilleton parlementaire marqué par de multiples tentatives d’abrogation. Contrairement aux propositions de loi précédentes, censurées pour motifs financiers ou bloquées par des amendements, cette résolution échappait à ces contraintes.
Alors que les partenaires sociaux concluent actuellement un “conclave” sur l’avenir du système, cette initiative illustre la persistance des tensions autour de la réforme. Pour ses opposants, l’histoire n’est pas terminée. Pour le gouvernement, au contraire, le chapitre est clos.
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