Résumé des points clés du discours d’Emmanuel Macron à l’occasion du 65e anniversaire de la Constitution : Référendum, décentralisation, IVG…

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Mercredi, le chef de l’État a pris la parole devant le Conseil constitutionnel, mettant en avant la solidité de la Cinquième République tout en évoquant des suggestions de réformes

“L’Elysée a qualifié de manière significative le discours du président de la République lors de la célébration des 65 ans de la Constitution de la Ve République, affirmant qu’il avait été mûri. Le président Emmanuel Macron a annoncé lors de sa prise de parole au Conseil constitutionnel le mercredi 4 octobre son intention de mener à bien plusieurs initiatives majeures au cours de son second mandat.

Pendant son premier quinquennat, Macron avait échoué à mettre en œuvre une réforme ambitieuse visant à introduire la proportionnelle dans l’élection des députés, à réduire le nombre de parlementaires et à limiter leur nombre de mandats à trois consécutifs. La question se pose désormais de savoir s’il pourra accomplir ces réformes alors qu’il dispose d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. La réponse à cette question sera connue dans les mois à venir.

Voici un résumé des déclarations du président de la République

Emmanuel Macron a longuement salué la Constitution de la Ve République, en vigueur depuis le 4 octobre 1958, la qualifiant de “plus stable de notre histoire” et affirmant qu’elle nous permettrait de relever les défis actuels. Il a souligné qu’il n’était pas dans l’intérêt de la France de changer de République, faisant ainsi référence à la proposition de certains partis de gauche, notamment La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui militent en faveur d’une VIe République. Cependant, il a également souligné que préserver la Constitution ne signifie pas la figer, mais plutôt agir de manière cohérente et conséquente.

Le président a annoncé sa première initiative : étendre le champ d’application du référendum, tel que prévu à l’article 11 de la Constitution. Il a admis qu’il existait des domaines importants qui échappaient à cet article et a exprimé son désir de trouver collectivement les moyens de l’élargir, bien qu’il n’ait pas précisé les domaines concernés.

En ce qui concerne le référendum d’initiative partagée (RIP), qui permet aux parlementaires et aux citoyens de demander une consultation populaire, Macron a reconnu que la procédure était excessivement contraignante et qu’elle devait être simplifiée. Il a souligné la nécessité d’éviter toute confusion et de préserver la force de la démocratie représentative et directe.

Le président a également promis d’ouvrir une nouvelle étape de décentralisation pour donner plus de libertés et de responsabilités aux élus locaux. Il a souligné que la révision constitutionnelle serait nécessaire pour certaines régions, comme la Nouvelle-Calédonie et la Corse, et qu’il fallait mieux reconnaître l’ensemble des territoires d’outre-mer dans la Constitution.

Enfin, Macron a réaffirmé son souhait d’inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution et a exprimé son désir que les forces parlementaires et les associations trouvent un consensus à ce sujet. Il a également précisé que le chemin à parcourir sur ce sujet serait encore long, avec la nécessité que l’Assemblée nationale et le Sénat adoptent une proposition de loi constitutionnelle spécifique sur l’IVG dans des termes identiques.”

 

 

 

 

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