Réquisition du parquet lors du procès de Monique Olivier : Demande de peine de réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans pour l’ex-épouse de Michel Fourniret

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Réclusion criminelle à perpétuité requise contre Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret, avec une période de sûreté de 22 ans”

Dans le cadre du procès de Monique Olivier, ex-épouse du violeur et tueur en série Michel Fourniret, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans a été réclamée ce lundi. Après trois semaines de débats, les avocats généraux ont exposé leur demande, arguant de la “gravité exceptionnelle des faits commis” et de la nécessité de protéger la société. Il s’agit de la peine maximale encourue.

L’accusée, âgée de 75 ans, est jugée devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour complicité dans les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin.

Lors des plaidoiries des parties civiles vendredi, les avocats ont insisté sur la gravité des crimes et ont appelé à déclarer Monique Olivier coupable, réclamant une peine lourde. Didier Seban a plaidé : “Sa gravité, sa lourdeur dira qu’on ne peut pas enlever, pas tuer des enfants comme ça. Je veux que ces crimes vous hantent dans vos nuits en maison d’arrêt.”

Le procès a été marqué par des témoignages bouleversants de parties civiles, de témoins, d’enquêteurs et d’experts. Des moments de tension ont émaillé l’audience, notamment des critiques envers le président Didier Safar pour sa gestion des témoins et des instants cruciaux. Un exemple est le refus de faire réagir l’accusée à chaud lors de la projection de rares photos de Marie-Angèle Domèce, enfant de la DDASS disparue en 1988 et dont le corps n’a jamais été retrouvé. Les jurés sont restés dans l’ignorance des éventuelles réactions de Monique Olivier face à ces images.

La Dualité Troublante de Monique Olivier : Un Procès Révélateur de l’Obscurité”

Une femme à la dualité troublante

Selon la magistrate, la présence de cette femme à la double personnalité a été déterminante, révélant son “vrai visage” lors de la confrontation avec son fils Sélim le 13 décembre. Elle estime que sans elle, Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish, ainsi que de nombreuses autres victimes, n’auraient pas été entraînées dans le véhicule de Michel Fourniret.

“Michel Fourniret et Monique Olivier ne sont pas des monstres, ce sont des êtres humains qui ont commis des actes monstrueux, ce sont eux qui ont nié l’humanité de leurs victimes.” déclare Stéphanie Pottier, avocate générale, lors du réquisitoire au procès de Monique Olivier.

Le couple a été accusé d’avoir “nié l’humanité” de ces jeunes victimes en “oubliant leurs visages”. Monique Olivier a eu du mal à se souvenir du nom de certaines d’entre elles pendant les débats, ne montrant de la compassion que pour celle dont les photos d’autopsie venaient d’être présentées. Stéphanie Pottier a souligné que “nous, madame Olivier, nous n’oublierons jamais le visage de Marie-Angèle, Joanna et d’Estelle”, revenant longuement sur le supplice des deux premières.

Hugues Julié a insisté sur la responsabilité de l’accusée dans le dernier meurtre commis par le couple, celui d’Estelle Mouzin, “la plus jeune, la plus fragile”. Il a détaillé comment Monique Olivier avait fourni des alibis à Fourniret, laissant Estelle à sa merci. “Monique Olivier n’a rien fait pour la sauver (…) elle l’a laissée à Michel Fourniret pour qu’il finisse par la tuer de ses grosses mains.”

“Ses aveux tardifs en 2019 et ses indications n’ont pas permis de retrouver le corps d’Estelle Mouzin. Estelle Mouzin l’indifférait, comme toutes les autres victimes”, a conclu l’accusation. Le verdict sera rendu mardi, mais lors des plaidoiries vendredi, tous les avocats des parties civiles ont insisté pour que Monique Olivier soit déclarée coupable et condamnée à une peine lourde. “Sa gravité, sa lourdeur dira qu’on ne peut pas enlever, pas tuer des enfants comme ça”, a plaidé Didier Seban, l’avocat du père d’Estelle Mouzin. “Je veux que ces crimes vous hantent dans vos nuits en maison d’arrêt.”

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5. octobre 2024
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