Le report d’une semaine du Conseil des ministres de rentrée ravive les spéculations sur un éventuel remaniement au sein d’une majorité en quête de signes forts de la part d’Emmanuel Macron
En attente d’un signal fort
Les incertitudes autour d’un éventuel remaniement
Un membre fidèle de la majorité minimise les spéculations sur un remaniement, soulignant le défi de l’agenda chargé. Il estime que toute décision devrait être reportée au moins jusqu’à mi-janvier en raison de l’attente d’une décision de justice concernant les accusations de favoritisme visant le ministre du Travail, Olivier Dussopt. De plus, le changement d’équipe impliquerait un changement de capitaine, soulevant des questions sur le remplacement éventuel d’Élisabeth Borne.
Rassurer une majorité éprouvée
Les défis d’Emmanuel Macron pour unifier la majorité
Malgré les affirmations d’Emmanuel Macron quant à une « année de détermination », les députés attendent des actions concrètes. Ils soulignent la nécessité d’initiatives impactantes, en particulier sur des questions telles que le logement ou la santé. Un élu de la majorité souligne l’importance d’actes concrets plutôt que de discours. Dans le contexte d’une majorité ébranlée par les réformes des retraites et le débat sur la loi immigration, les députés appellent à une approche plus attentionnée de la part du chef de l’État, évoquant même la possibilité d’une « session câlinothérapie » pour renforcer l’unité et rassurer l’équipe.
Les ministres sous les feux des interrogations pour un possible remaniement
Mis à part Élisabeth Borne, des incertitudes planent sur l’avenir de certains membres du gouvernement, notamment Agnès Firmin-Le Bodo et Olivier Dussopt. La première, ministre de la Santé par intérim depuis le départ d’Aurélien Rousseau, se trouve déjà fragilisée par une enquête judiciaire révélée par Mediapart. Cette investigation concerne des cadeaux non déclarés reçus des laboratoires Urgo d’une valeur estimée à 20.000 euros, alors qu’elle exerçait en tant que pharmacienne.
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, est également sous enquête pour des faits de favoritisme remontant à ses fonctions de député-maire à Annonay (Ardèche). La décision judiciaire prévue le 17 janvier pourrait offrir une opportunité pour un éventuel remaniement.
En outre, des ministres ayant exprimé la menace de démissionner en cas d’adoption de la loi immigration, notamment Clément Beaune, ministre des Transports, sont dans le viseur. Bien que la loi ait été largement durcie avec l’implication de la droite en commission mixte paritaire, ces ministres n’ont pas encore concrétisé leur démarche. Suite à cette posture, Emmanuel Macron les a rappelés à l’ordre en Conseil des ministres, affirmant que ceux « qui doutent et n’ont jamais vraiment mené de combat n’ont pas de leçon à donner. »
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