48 heures après le passage de relais à Matignon, Emmanuel Macron et Gabriel Attal s’emploient avec précaution à constituer le nouveau gouvernement. La composition et le casting demeurent incertains, alimentant de nombreuses spéculations
Le Premier ministre en quête de son gouvernement poursuit les rencontres et les consultations pour définir la composition de son équipe. Gabriel Attal s’apprête à dialoguer avec les « forces vives » telles que les syndicats, les organisations patronales, et les associations d’élus, avant un déjeuner prévu avec les présidents de groupes de la majorité le lendemain. Les discussions se centrent sur la constitution de son équipe gouvernementale en collaboration avec Emmanuel Macron.
Cependant, une interrogation persiste : Gabriel Attal a-t-il la marge de manœuvre nécessaire pour influencer les choix à l’Élysée ? Pour que l’audace, point clé de sa nomination, ne reste pas un simple mot, le jeune Premier ministre confronte sa liste avec celle du président, équilibrant les forces politiques avec les alliés MoDem et Horizons, et cherchant à intégrer davantage de femmes, notamment issues de la société civile.
Le casting, soigneusement préparé avant même sa nomination, pose des défis délicats, notamment pour maintenir certains poids lourds à leurs postes tout en satisfaisant les aspirations d’autres députés. La composition finale, attendue peut-être en fin de journée, sera scrutée pour évaluer l’autorité et les réelles marges de manœuvre dont disposera le Premier ministre.
Possibles nouveaux visages dans le Gouvernement Attal
Aurore Bergé, actuelle ministre des Solidarités, ou Amélie Oudéa-Castera, en charge des Sports, sont envisagées pour le poste de ministre de l’Éducation nationale, remplaçant ainsi Gabriel Attal. Une perspective qui pourrait voir le ministère de l’Éducation nationale s’élargir pour inclure les Sports.
Quant au ministère du Travail, des personnalités telles que la députée Astrid Panosyan-Bouvet ou la ministre déléguée au Handicap Fadila Khattabi sont mentionnées comme possibles entrants.
Le choix du porte-parole du gouvernement suscite également des spéculations, avec des noms tels que Maud Bregeon, proche de Gérald Darmanin, l’ancienne conseillère en communication de Jean Castex Mayada Boulos, ou encore Prisca Thévenot. La secrétaire d’État à la Jeunesse, qui a occupé le même poste que Gabriel Attal en 2019 et qui était son bras droit à l’Éducation nationale, semble être une option privilégiée. Florent Boudié, ancien socialiste, pourrait devenir ministre des Relations avec le Parlement.
En ce qui concerne le Logement, le député Guillaume Kasbarian est évoqué comme une possible nouvelle recrue gouvernementale. D’autres profils envisagés pour des postes ministériels ou de secrétaires d’État incluent la proche d’Édouard Philippe, Naïma Moutchou, présente lors de la visite de Gabriel Attal dans le Val d’Oise, et Amélie de Montchalin, contrainte de quitter le gouvernement en 2022 après sa défaite aux législatives.
Les hypothèses incluent également Catherine Vautrin, qui avait été brièvement envisagée pour le poste de Premier ministre après la réélection d’Emmanuel Macron, et Christelle Morançais, présidente des Pays-de-la-Loire.
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