Incendie mortel à Reims : une trottinette électrique à l’origine du drame, la piste accidentelle confirmée

L’incendie qui a ravagé un immeuble HLM dans le quartier Croix-Rouge, à Reims, dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 juin, a causé la mort de quatre personnes. Ce samedi, le procureur de la République de Reims, François Schneider, a confirmé le caractère purement accidentel du sinistre, provoqué par une trottinette électrique en charge dans un appartement situé au quatrième étage.

Un feu d’une violence rare

Le feu, d’une extrême intensité, a nécessité plus de trois heures d’intervention pour être maîtrisé. Selon le procureur, l’origine de l’incendie se situerait entre un congélateur et un lave-linge, mais l’enquête a permis d’établir que le sinistre a été provoqué par une trottinette électrique. L’appareil aurait pris feu, vraisemblablement au niveau de sa batterie. Une expertise est en cours pour en déterminer les causes exactes.

François Schneider a rappelé la dangerosité de ce type de batteries, dont les cellules peuvent s’auto-alimenter en combustion, rendant les incendies particulièrement violents et difficiles à éteindre. Les premières équipes de secours ont évoqué une véritable “scène de guerre”, et les résidents, pris de panique, ont fui en désordre, compliquant les opérations de sauvetage.

Quatre victimes, dont deux adolescents

Parmi les quatre victimes, figurent deux adolescents. L’un, âgé de 13 ans, s’est défenestré pour tenter d’échapper aux flammes. Un corps calciné, vraisemblablement celui de son frère de 15 ans, a été retrouvé dans le même appartement. Leur beau-père, également présent, a été blessé.

Les deux autres victimes sont une femme de 87 ans et son fils de 59 ans, habitants du dixième étage. Tous deux sont morts asphyxiés en tentant de quitter l’immeuble. Deux personnes ont été grièvement blessées et 26 autres brièvement hospitalisées. Le bilan humain, désormais définitif, est qualifié de “dramatique” par les autorités.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances précises du sinistre et des décès, mais la piste accidentelle est désormais formellement établie, sans aucun élément laissant supposer un acte criminel.