Alors que l’opinion public rejette de plus en plus la réforme des retraites, qu’adviendra-t-il en cas d’échec, qui se profile au fil des jours ? Car si l’exécutif ne parvient pas à convaincre l’opinion public que « penser du quinquennat »
Alors qu’il est urgent de convaincre, les différents sondages sont plutôt défavorables à la réforme des retraites. C’est un rejet quasi unanime et il devient presque inéluctable que le gouvernement est en train de perdre une sacrée bataille, celle de l’opinion public.
Et puis « un malheur n’arrive jamais seul ». Ce qui hier semblait acquis, aujourd’hui prend ses distances alors même que ces personnes avaient majoritairement voté pour Emmanuel Macron. Les retraités, qui, il faut bien se l’avouer, étaient les seules favorables à cette réforme, sont désormais aux antipodes de leur premières réflexions. C’est dire également la versatilité des sondages et de leur interprétation. Mais si l’on tient compte du fait qu’en une semaine, c’est 13 points de plus, soit traduit en pourcentage 59% qui sont défavorables, il n’est pas plus claire comme « message ». Et le plus « contradictoire », c’est que cette réforme ne les concerne pas ou proue.
Et ce malgré un président « tout dévoué » à leur cause et pour ne pas dire « tout à leur avantage ». A titre d’exemple la réforme ne prévoie pas une baisse de pensions des plus riches. Ce qui augure qu’aucun effort n’est et ne le sera demandé.
Perdre la bataille de la communication, c’est un risque important
Hors dans ce qui est « reproché » au gouvernement c’est un manque de communication au sens des explications attendues, des propositions qui n’en sont pas, et sans doute du pourquoi et comment. Et cela l’opinion public, bien que très disparate ou aux intérêts différents, veut et demande légitiment à en savoir plus. Le « j’impose » semble totalement dépassé et hors sujet pour cette réforme. La tâche s’annonçait fort difficile et elle semble encore bien plus ardue qu’il n’y parait.
On est aussi dans « un devoir mal fait » aux dires de l’opposition qui attise les braises. Lorsque Franck Reister reconnait que les femmes « seront un peu pénalisées », c’est la goutte qui fait déborder le vase. De l’aveu même du ministre des Relations avec le Parlement, c’est presque « un non sens, un manque de concertation ». Car même si elles atteignent les annuités nécessaires à 62 ans grâce à la majoration de huit trimestres par enfant, elles devront aussi attendre le nouvel âge légal, 64 ans, pour partir à la retraite.
Voyant qu’il fallait réagir vite, Elisabeth Borne, c’est empressé de donner sa version de la réforme. Elle a donc précisé qu’il s’agit là d’un « faux-procès ». « Les femmes seront les premières bénéficiaires de la revalorisation des petites pensions » et nous y veillerons a-t-elle martelé.
Et l’opposition se présente devant la porte ouverte
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