Réforme des retraites : des négociations en cours mais les socialistes restent prudents
Des discussions se tiennent depuis une semaine à Bercy entre le gouvernement et les responsables politiques de l’opposition pour parvenir à un compromis sur la réforme des retraites et éviter une motion de censure. Cependant, Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, a déclaré dimanche 12 janvier sur BFMTV que « le compte n’y est pas encore ».
Le gouvernement, à l’exception de La France insoumise qui refuse de participer, tente de négocier avec les partis de gauche, y compris les socialistes, pour intégrer des mesures dans le budget et prévenir un vote de censure, comme celui ayant visé Michel Barnier le mois dernier. Olivier Faure a affirmé attendre du Premier ministre François Bayrou qu’il prononce mardi, lors de sa déclaration de politique générale, le mot clé : « suspension ».
Le dirigeant socialiste insiste sur la nécessité de protéger le système de retraite par répartition sans alourdir la charge sur les plus précaires. « Nous ne voulons pas censurer pour censurer. Notre objectif est de parvenir à des compromis qui soient bénéfiques pour les Français », a-t-il déclaré.
Il a également répondu aux propos de Gérard Larcher, président LR du Sénat, qui s’oppose à toute suspension ou abrogation de la réforme. Faure a minimisé l’influence de la droite, appelant à « ne pas s’enrhumer dès que Gérard Larcher tousse ».
Dans ce contexte de tensions, des gestes envers les socialistes, écologistes et communistes pourraient être envisagés par l’exécutif pour trouver une issue et apaiser le débat. En l’état actuel, les discussions restent ouvertes, mais « les efforts du gouvernement ne sont pas encore suffisants », a conclu Olivier Faure.