Des allégations les impliquent dans l’introduction de téléphones portables, d’alcool et de substances illicites dans l’établissement carcéral

Six surveillants du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen, vendredi 15 mars, pour leur implication présumée dans l’introduction de divers articles prohibés dans la prison, selon les informations du parquet de Melun.

Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, trois autres ont été incarcérés en attendant leur comparution devant un juge, tandis que le sixième a été placé sous contrôle judiciaire, précise le procureur de Melun, Jean-Michel Bourlès, dans un communiqué.

Suite à leur arrestation mardi, le parquet de Melun a ouvert une enquête pour divers chefs d’accusation, notamment “association de malfaiteurs”, “trafic de stupéfiants”, “transfert illicite d’objets en détention”, “blanchiment” et “corruption”.

Bien que condamnant les actions présumées de ses collègues, Loïck Delbrock, représentant syndical à l’Ufap-Unsa Justice, souligne les faibles salaires des surveillants pénitentiaires.

“Je ne les excuse pas, cela ne justifie en rien leurs actes, mais nous sommes mal rémunérés et les surveillants doivent assumer de nombreuses responsabilités : médecin, psychologue, agent de sécurité”, a-t-il déclaré à franceinfo.

Bien qu’il se dise “choqué” par les événements, le syndicaliste, qui connaît certains des suspects en tant que collègues et parfois “amis”, rappelle qu’ils bénéficient de la présomption d’innocence.