Cinq syndicats ont appelé à manifester « le plus largement possible » contre le rassemblement national, arrivé en tête des élections européennes et donné favori pour les législatives anticipées
39 rassemblements et 15 000 personnes ont été recensés par les autorités lors de la journée du mercredi 12 juin, trois jours après les élections européennes où le rassemblement national est largement arrivé en tête.
Mais la journée de samedi sera encore plus importante dans cette série de manifestations, avec l’appel de l’intersyndicale qui devrait en toute logique mobiliser encore plus de personnes : entre 50 000 et 100 000 à paris selon les prévisions de source policière à bfmtv, et entre 100 000 et 150 000 sur le reste du territoire national, de même source. Des chiffres qui doivent encore être affinés demain, selon nos informations.
Des risques similaires à ceux de la réforme des retraites
Concernant les dangers potentiels de ces manifestations, « leur configuration rappelle celle des manifestations contre la réforme des retraites », explique la même source policière. « des syndicats très présents pour montrer qu’ils peuvent occuper la rue, l’objectif étant d’encourager les gens à aller voter, avec le risque de débordements de l’ultra-gauche et de personnes radicalisées qui pourraient profiter de la foule pour former des black blocs et causer des dégâts ».
« Le nombre de symboles qui pourraient être ciblés est plus important que lors de la réforme des retraites : commerces, mobilier urbain, postes de police, mais aussi permanences parlementaires de droite », ajoute-t-elle, parlant de manifestations « très politisées ».
Les risques seront également concentrés sur les fins de manifestations, ou lorsque la foule est dense, moments où les personnes plus radicalisées peuvent se fondre facilement dans la masse.
L’ultradroite pas mobilisée à ce stade
Les villes, outre paris, qui feront l’objet d’une surveillance particulière de la part des autorités sont celles où l’ultra-gauche est bien implantée : nantes, rennes, lyon, toulouse ou encore bordeaux.
Côté ultra droite, le renseignement n’a pas de remontées particulières en termes de mobilisation, à ce stade. les autorités craignent de voir à un moment, dans une ville où ces mouvements sont bien implantés – notamment à Lyon et Angers – des affrontements entre eux et l’ultra-gauche.